Hier soir, à 19h10, Antoine de Caunes a donné le coup d'envoi de la nouvelle version du "Grand Journal de Canal+". Sur un nouveau plateau, entouré d'une nouvelle équipe (Jean-Michel Aphatie, Jeannette Bougrab, Augustin Trapenard, Hélène Jouan, Karim Rissouli et Arié Elmaleh), l'ancien acolyte de José Garcia a reçu Manuel Valls puis Benoît Poelvoorde. Tous deux ont essuyé les plâtres de ce "Grand Journal de Canal+" 2.0, au milieu de nouvelles séquences, comme la reprise au ukulélé et en flamand du tube de Daft Punk, "Get Lucky", par Arié Elmaleh.
La deuxième partie, après 20 heures, a également été l'occasion de présenter un nouveau programme court aux téléspectateurs. Un pari pour "Le Grand Journal" qui, depuis "Bref." au cours de la saison 2011-2012, n'a pas réussi à retrouver une pastille humoristique aussi convaincante. Il y a bien eu l'an dernier l'essai des "Sophie et Sophie", spin-off de "WorkinGirls" avec Alice Belaïdi et Clémence Faure, resté jusqu'à la fin de la saison sans faire d'étincelles ou encore "La Question de la fin" par le collectif "10 minutes à perdre", interrompu après seulement quelques semaines.
Cette fois, c'est une troupe d'humoristes qui s'est collée à ce difficile exercice. On retrouve ainsi Kévin Razy et Marc Jarousseau - alias Le Kemar -, déjà vus dans les publicités Bouygues Telecom parodiant "Bref.", accompagnés de Vanessa Guide, Julien Pestel et de la chanteuse Inna Modja. Hier soir, ils ont proposé le premier épisode de leur programme court, "Pendant ce temps". Durant une minute trente, plusieurs mini-sketchs très brefs s'enchaînent, reprenant des idées loufoques, comme "Pendant ce temps dans un monde où l'alcool n'existe pas" ou "Pendant ce temps dans un monde où manger-bouger s'applique littéralement".
Sur les réseaux sociaux, "Pendant ce temps" a reçu un accueil plutôt bon, même si certains ont reproché au groupe d'humoristes de reprendre certains codes de "Bref.". Mais de l'autre côté de la Manche, un Anglais a trouvé des ressemblances bien plus frappantes avec l'une de ses vidéos publiée sur YouTube et intitulée "Meanwhile", soit... "Pendant ce temps" ! Lors de la diffusion du "Grand Journal", un internaute a signalé à Thomas Ridgewell "un terrible plagiat" de sa vidéo. La comparaison faite, le vidéo bloggeur a fait le même constat : "Pendant ce temps" est une copie de "Meanwhile".
C'est sur son compte Twitter que le Britannique a fait part de son étonnement. "Il semblerait que ma vidéo 'Meanwhile' a été plagiée par la télévision française" a-t-il écrit, donnant des liens vers les deux vidéos et ponctuant son tweet d'un ironique "Flatteur, vraiment :p". Contacté par puremedias.com, le producteur de l'émission assume. "Lors de la soirée 'Le débarquement' sur Canal+ en janvier 2013, il y avait un format similaire, intitulé 'Et si'. Canal+ a voulu le développer pour 'Le grand journal' et a demandé aux producteurs, comme ça se fait souvent, de faire un tour du web. Ce n'est pas une coïncidence et l'auteur de cette unique pastille, qui n'a pas déposé le format, a plus l'air d'être flatté que gêné", se défend Renaud Le Van Kim, producteur du "Grand Journal". puremedias.com vous propose de voir le premier épisode de "Pendant ce temps" diffusé hier soir ainsi que la vidéo "Meanwhile" de Thomas Ridgewell.
Mise à jour - 13h00 : En fin de matinée, Thomas Ridgewell a publié un nouveau tweet, assurant ne pas "être énervé" envers Canal+. Le blogueur a accompagné son message d'une vidéo d'octobre dernier où il assurait déjà être flatté qu'une autre personne s'inspire de lui.
> Carton d'audience pour la première d'Antoine de Caunes
> Le débrief de cette première par la rédaction