C'est un tournage qui pose question. Ce jeudi 6 juin au soir, la direction de Diamond Gospel a publié un communiqué via son compte Instagram pour revenir sur les accusations de racisme contre "Quotidien". Lundi soir, Pierre Garnier, gagnant de la "Star Academy", a chanté en live son nouveau single "Nous on sait" sur le plateau deTMC accompagné par ce groupe de gospel parisien, installé dans les gradins du public. Mais après la diffusion de l'émission, plusieurs membres du groupe ont accusé le talk-show de racisme sur les réseaux sociaux, dénonçant leurs conditions d'accueil sur le plateau.
"Nous prenons ça au sérieux et nous présentons nos excuses à toutes les personnes que nous avons pu blesser", a réagi dans la foulée un dirigeant de Bangumi, la société de production derrière l'émission présentée par Yann Barthès , auprès de puremédias.com. "En aucun cas il s'agit de racisme. C'est horrible pour nous d'imaginer que les gens puissent imaginer ça des équipes de 'Quotidien'", ajoute notre source, qui évoque "un immense malentendu" sur les contraintes du tournage.
Le communiqué de Diamond Gospel décrit d'abord l'arrivée des choristes dans un "environnement hostile, se trouvant face à une équipe de sécurité particulièrement agressive". Le récit qui suit fait alors écho aux témoignages publiés par les participants sur les réseaux sociaux. La chorale a en effet été divisée en deux groupes, "l'un serait présent sur le plateau pour l'ensemble du tournage, et l'autre ne devait uniquement intervenir qu'au moment de la prestation", explique le texte.
La direction assure ensuite que, "à l'insu de nos chefs de choeur et contrairement à notre accord", la production a alors décidé par elle-même de la manière dont les groupes seraient divisés. Les personnes choisies pour quitter le plateau ont alors reçu un bracelet et ont été conduites dans une salle indépendante. "Ce groupe était exclusivement composé de personnes d'ascendance afrocaribéenne, s'est également retrouvé dans des conditions déplorables avec défense formelle d'entrer ou de sortir", poursuit le communiqué."Pendant l'ensemble du tournage, nos membres se sont vus refuser l'accès à leurs effets personnels, se retrouvant ainsi privés de tout moyen de communication, de restauration ou d'hygiène", décrit la direction.
Plus surprenant encore pour le groupe, "35 personnes de type caucasien" les ont ensuite remplacés dans le public durant la diffusion de l'émission. Interrogé par la puremedias, la production assure avoir "sans doute sous-estimé la gestion d'un tel afflux de personnes dans la mécanique organisationnelle d'une émission quotidienne où tout est millimétré". "Le deal depuis le début avec Sony, c'était de garder dans le public de l'émission une partie des choristes du groupe de gospel, plus les 50 spectateurs déjà inscrits qu'on avait booké à l'avance et décidé de garder", ajoute le producteur.
"Diamond Gospel (...) condamne fermement la violence et la discrimination dont ses membres ont fait l'objet lors de ce tournage" ajoute le texte, avant de faire référence directement aux arguments présentés par la production : "Par ailleurs, nous rejetons catégoriquement l'hypothèse d'un malentendu entre nos équipes et celles de production et de sécurité de l'émission et trouvons profondément décevant, réducteur et déshumanisant que ces mêmes équipes aient choisi de minimiser non-seulement l'abjecte traitement reçu, mais aussi le risque encouru pour certains de nos membres aux conditions de santé fragile".
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Le groupe remercie enfin Sony Music et Pierre Garnier, "pour leur soutien dans cette pénible expérience", et assure espèrer "que les équipes de 'Quotidien' réserveront un meilleur accueil à nos confrères et artistes qui participent au succès de cette émission". "Enfin, nous demandons à nos membres de bien vouloir nous excuser pour la gêne occasionnée (...)" écrit encore la direction en conclusion, qui rappelle "le caractère inédit des conditions dont il est question aujourd'hui".