Après l'annonce de la fausse arrestation de Xavier Dupont de Ligonnès vendredi 11 octobre 2019 par "Le Parisien" puis "Le Monde", le quotidien de référence a commis une erreur de publication cet après-midi. Comme repéré par plusieurs internautes sur les réseaux sociaux, "Le Monde" a ainsi publié à tort la nécrologie de Bernard Tapie.
Intitulé "La mort de Bernard Tapie, l'homme aux mille vies", ce long article était signé par Gérard Davet et Fabrice Lhomme, deux des plus célèbres plumes du journal. Le papier revenait en détail sur la vie de l'homme d'affaires qui se bat depuis plusieurs mois contre le cancer. Un détail indiquait cependant rapidement qu'il s'agissait d'une erreur de publication, puisque la date de la mort de Bernard Tapie et son âge étaient remplacés par des points de suspension, des "X" ou des points d'interrogation. Après un long quart d'heure en ligne, de 15h01 à 15h17, l'article a finalement été dé-publié par "Le Monde".
Dans un tweet, le journaliste Franz-Olivier Giesbert a rapidement assuré avoir eu un Bernard Tapie bien vivant au téléphone. "Je viens d'avoir Bernard Tapie au téléphone. Il m'a dit en plaisantant : 'L'annonce de ma mort par Le Monde est, comme disait Mark Twain, très exagérée'", a plaisanté l'ancien patron de la rédaction du "Point". L'information a également été confirmée par France Bleu.
Contactée par puremedias.com, la direction du "Monde" n'a pas répondu. Dans un article publié sur le site et relayé sur Twitter, le quotidien a présenté ses excuses à Bernard Tapie et à ses lecteurs. "A la suite d'une défaillance technique, une dizaine de textes stockés dans notre système éditorial ont été publiés par erreur pendant quelques minutes ce jeudi 31 octobre, dont une nécrologie consacrée à Bernard Tapie. Nous présentons nos excuses à M. Tapie ainsi qu'à nos lecteurs pour cet incident regrettable", a écrit le journal.
Ce n'est pas la première qu'une personnalité est annoncée à tort comme morte par la presse. En février 2015, l'AFP avait ainsi annoncé le décès de Martin Bouygues, information rapidement reprise par un grand nombre de médias, dont puremedias.com. L'agence de presse avait finalement démenti son information et présenté ses excuses à Martin Bouygues et ses clients.