"Le Progrès" : une infographie sur l'origine des délinquants crée la polémique

Dans le Rhône, les Géorgiens seraient spécialistes des cambriolages, les Albanais experts en trafic de stupéfiants... C'est ce que croit savoir le quotidien lyonnais "Le Progrès" qui a publié dans son édition du jour une infographie intitulée "Délinquance, à chacun sa spécialité". Comme le rapporte Le Lab, cette dernière propose de révéler les "nationalités" impliquées principalement dans certains grands types d'infraction dans le Rhône.

L'infographie ne traite en réalité pas de nationalités mais évoque pêle-mêle les gens du voyage, les "locaux", les "groupes de cité" ou encore les "toxicomanes". Les sources du journal pour réaliser cette classification ne sont par ailleurs pas visibles sur l'encadré lui-même mais le seraient dans l'article qu'il illustre, comme le souligne Marianne. L'hebdomadaire évoque par ailleurs sur son site une infographie récente du Monde sur le même sujet.

L'illustration du "Progrès" a néanmoins déclenché les foudres de nombreux internautes sur Twitter. Ces derniers ont notamment accusé le journal de "diffamation raciale" à l'image de l'avocat et célèbre blogueur, Maître Eolas :

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Le journal local a par ailleurs été directement visé par un texte publié sur le web par le mouvement de jeunesse du parti socialiste, les MJS. Dans leur billet, les jeunes militants ont qualifié l'infographie d'"initiative désastreuse (...) digne d'un journal d'extrême droite", accusant "Le Progrès" de copier la publication d'extrême droite "Minute". Evoquant un "journalisme de caniveau", le MJS a demandé au journal de "publier des excuses auprès des millions de femmes et d'hommes stigmatisés par cet encart".

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L'affaire n'a aussi pas tardé à être reprise par les politiques. Marie-Pierre de la Gontrie, vice-présidente de la région Île-de-France, a ainsi dénoncé via son compte Twitter une "infographie indigne".

"Le Progrès" a en revanche reçu le soutien du vice-président du Front Nationl, Florian Philippot toujours sur Twitter.

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Jointe à plusieurs reprises par puremedias.com, la rédaction du "Progrès" n'a pour l'instant pas retourné nos appels.