Mauvaise ambiance. Mardi, "Marie Claire" a publié dans ses colonnes un article vantant la parité au sein de France Inter, baptisé "Les femmes d'Inter". Dans ce sujet, le titre de presse a interrogé plusieurs voix emblématiques de l'antenne telles que Léa Salamé, Laure Adler et Sonia Devillers, des dirigeantes à l'instar de Laurence Bloch, patronne de la station, mais aussi des journalistes de l'ombre, comme Elodie Forêt, du service "reportage". Cet article était illustré par une photo des huit femmes citées dans le reportage : Laurence Bloch, Elodie Forêt, Fabienne Sintès, Léa Salamé, Morgane Cadignan, Catherine Nayl, Sonia Devillers et Laure Adler.
Alors que l'article visait à saluer le travail de parité au sein de la première station de France, plusieurs journalistes femmes ont pointé du doigt leur absence sur le cliché et dans le texte. A la tête de cette fronde, Eva Bester, animatrice de "Remède à la mélancolie" le dimanche à 10h10 sur France Inter, et également chroniqueuse dans "Clique" sur Canal+, a signé une série de tweets.
Dans une conversation inventée, elle a écrit ce matin : "- Pourquoi n'êtes-vous jamais citée par votre chaîne ? - Parce que je suis un chien imaginaire, c'est simplement ma couverture qui fonctionne admirablement". Son tweet a alors reçu le soutien de Leïla Kaddour-Boudadi, chroniqueuse de "La bande originale" sur France Inter, qui a sobrement répondu : "Pareil...". A un tweet d'un internaute qui signalait l'absence de Rebecca Manzoni, cette dernière a ironisé avec un smiley d'une femme dansant sous la pluie.
La colère d'Eva Bester s'est par ailleurs sentie à travers d'autres messages. En réponse au délégué aux relations extérieures de France Inter, Gaël Hamayon, qui partageait la photo de l'article, la présentatrice a réagi : "Je commence à avoir l'habitude de n'être pas citée par la chaîne". Enfin, elle a adressé un "bisou" à la blague d'un humoriste de l'antenne, Thomas Croisière, qui indiquait ironiquement : "L'avantage, c'est que cela donne des indications sur les noms du prochain plan d'économies. Et comme on dit entre nous Eva : 'Wouf wouf wawawa'".
Contactée par puremedias.com, France Inter a rappelé que la station "n'écrivait pas d'articles" dans la presse. "Nous avions établi la liste des femmes de France Inter. 'Marie Claire' a pioché dedans. Sur le choix des femmes présentes, il n'y a rien à dire. Il y a notre directrice, des voix de l'antenne et des journalistes un peu moins connues. Toutes les femmes de l'antenne ont été proposées et nous les aimons toutes", a déclaré la radio du service public.
Egalement jointe par nos soins, Eva Bester n'a pas souhaité faire de commentaires.