Le 13 janvier dernier, David Pujadas revenait dans son 20 heures sur la montée des actes islamophobes en France après les attentats contre Charlie Hebdo. Dans l'un des reportages diffusés ce soir-là, le témoignage d'un homme victime d'une agression à caractère islamophobe. Lors du lancement du sujet, il a été présenté par David Pujadas comme un "musulman marié à une Française". Une formulation dont se sont émus certains téléspectateurs, qui ont décidé de saisir le CSA.
Quatre mois après les faits, dans une note publiée ce mercredi 6 mai sur son site, le CSA considère que "cette présentation, faite d'une manière qui pouvait sembler dénier sa nationalité française à l'intervenant, contrevient aux dispositions de l'article 36 du cahier des missions et des charges de France Télévisions relatifs à la lutte contre les discriminations". Le CSA demande ainsi aux rédactions d'apporter une attention toute particulière "à la nécessité de ne pas véhiculer de préjugés ou d'amalgames".
Bien avant cette petite mise au point officielle, David Pujadas s'était déjà fait sermonner en direct par une intervenante de "Des paroles et des actes". Le 22 janvier, sur France 2, l'émission s'intéressait à l'école, la laïcité et l'intégration.
"Quand j'entends 'musulman de France'... je ne suis pas 'musulmane de France' mais citoyenne française. De confession musulmane soit, mais d'abord citoyenne française", avait expliqué Najoua Arduini-ElAtfani. "Ne nous appelez pas 'Les musulmans de France'. Il faut parler de citoyens français de confession, de religion, de culture musulmane. C'est très, très important", avait-elle conclu sous les applaudissements du public.