Une dernière nuit... à l'école. À l'issue de leur exploit, Léa, Meïssa et Julie, les trois rescapés de l'épreuve de l'orientation de "Koh-Lanta : Les chasseurs d'immunité", diffusée sur TF1 ce mardi 28 mai 2024, n'ont pas regagné le camp de la tribu réunifiée. L'interdiction de naviguer, émise par les autorités philippines quelques heures plus tôt en raison du passage imminent d'un cyclone, a contraint Adventure Line Productions (ALP), la société derrière le jeu présenté par Denis Brogniart, de les mettre à l'abri à la veille d'une ô combien déterminante épreuve des poteaux. Comment la production a-t-elle prise cette décision ? Un petit retour en arrière s'impose.
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Plusieurs jours auparavant, en effet, ALP, par la voix de la personne en charge de la sécurité, a été alertée de la formation d'un cyclone au large des Philippines, dans l'océan Pacifique. "Nous ne connaissions pas l'intensité de l'impact du cyclone", plante le décor Julien Magne, directeur général de la société contacté ce lundi 27 mai 2024 pour évoquer les éprouvants derniers jours de tournage de l'aventure. "Mais ce dont nous étions persuadés, c'est qu'il allait nous impacter soit par le vent, soit par la pluie, soit par les deux et de manière certaine par la houle".
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"Partant de cette hypothèse", poursuit-il, "nos spécialistes nous ont dit qu'à partir d'une certaine date, la houle serait tellement formée que l'accès au camp réunifié sera compliqué voire impossible", raconte Julien Magne. "À partir du moment où le camp ne pouvait plus être accessible H24 dans de bonnes conditions, nous ne pouvions pas laisser les aventuriers sur place. C'est la raison pour laquelle, nous avons décidé de les faire déménager une première fois sur une plage protégée par des falaises, des rochers et moins exposée à la houle". C'est ce que les téléspectateurs ont découvert dans l'épisode diffusé le mardi 21 mai.
Si ce déménagement a permis à la production de gagner du temps, "le cyclone a poursuivi sa route et s'est encore rapproché de nous", décrit Julien Magne. Après l'épreuve de l'orientation et l'entrée en vigueur de l'interdiction de naviguer, la décision de rapatrier les aventuriers dans une école a été actée. "Nous avions anticipé ce plan C, à savoir rapatrier nos équipes de tournage à la base de production et les aventuriers sur un site qui à la fois ne nécessitait pas de bateau pour être rejoint et depuis lequel ils pourraient se rendre sur le site de l'épreuve des poteaux sans avoir à traverser l'océan".
"Autre point que nous avons anticipé, nous avons réduit le nombre de jours de tournage au complet", révèle Julien Magne. "Les experts avaient prédit que la période la plus critique dans la progression du cyclone serait concentrée sur les deux derniers jours de tournage initialement prévus (les jours 39 et 40, ndlr). Nous avons donc condensé les derniers jours de l'aventure. Quand parfois, nous avions une émission prévue sur trois jours, on la condensait en deux jours avec par exemple, confort le premier jour, immunité au matin du deuxième jour et conseil le soir. Ce qui n'était pas prévu dans notre plan de travail", se souvient le producteur.
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Avant de préciser dans la foulée : "Nous n'avons pour autant pas retiré de jeux. Cela n'a pas changé les stratégies et les épreuves à disputer pour les aventuriers. C'était simplement un moyen pour nous de mettre toutes les chances de notre côté afin de finir le tournage en sécurité", rembobine Julien Magne, pour qui l'anticipation a été le rempart au scénario catastrophe qu'aurait été l'interruption du tournage.
Loin de ces tracas logistiques, Léa, Meïssa et Julie, "rassurés" après leur mise à l'abri au sein de l'école inoccupée, se sont reposés. "C'était surtout, après une épreuve d'orientation très éprouvante, le moment pour eux de dormir et de bien dormir pour le coup puisqu'ils étaient installés dans des petits lits médicaux, des lits militaires. Ce qui change tout par rapport à du sable ou des matelas en palme", sourit Julien Magne.
Quant à la nourriture ? "Nous ne leur avons rien livré. Ils ont seulement mangé quelques cocos à leur réveil le lendemain matin, c'était très sommaire". "Dans l'école, en fait, nous avons reproduit l'exact miroir de ce que nous faisons traditionnellement sur cette dernière nuit et ce dernier matin. Les candidats se couchent conscients de l'enjeu du lendemain, Denis vient les voir au réveil pour les interviewer afin qu'ils tirent le bilan de leur aventure puis très vite, il faut se préparer et se diriger vers les poteaux... C'est tout simplement, le lieu, le cadre qui a changé".