L'an dernier, M6 et Shine France avaient voulu planter le décor au moment de présenter à la presse la première saison "The Island". Pas question de confondre l'expérience des quinze hommes partis à l'aventure avec des vacances dans un décor paradisiaque. Un montage de quarante minutes mettait en avant les conditions extrêmes, les animaux dangereux, la nature inhospitalière... Le tableau était presque apocalyptique et assez anxiogène. Mais il y a quelques semaines, le message était sensiblement différent pour le lancement de la deuxième saison, qui débarque ce soir sur M6 à 20h55.
D'abord, cette cuvée 2016 sera enrichie par une double aventure : d'un côté, quinze hommes livrés à eux-mêmes et de l'autre, quinze femmes dans les mêmes conditions, sans aucune communication entre les deux camps. "Ca amène une lecture totalement différente de ce qu'est la survie, les histoires ne se ressemblent pas du tout", a assuré à puremedias.com Matthieu Bayle, Directeur de l'unité des programmes externes de flux de M6. Et les images le confirment, montrant une façon différente de gérer l'inconnu et l'organisation de la survie.
"Chez les femmes, je pense qu'il y a moins d'arrogance, on n'est pas là pour prouver notre force physique. Je n'ai pas cherché à chasser, par exemple. Et je pense que c'est dans notre nature, on est beaucoup plus communicatives, on nous le reproche d'ailleurs parfois, il faut toujours qu'on débriefe tout", a expliqué Louisa, l'une des aventurières. "Nous, c'était plus celui qui allait porter le plus gros tronc d'arbre !", a pour sa part plaisanté Mouline, l'un des quinze hommes de cette saison 2.
Lors de la présentation de l'émission à la presse, les journalistes ont pu découvrir le premier jour et la première nuit de survie des femmes, et le deuxième jour des hommes. Chaque semaine, M6 proposera deux épisodes séparés : 60 minutes en compagnie des hommes et 60 minutes avec les femmes. Et, hasard ou volonté du casting, les femmes apportent une bonne dose d'humour au programme, moins plombant. Les quinze candidates sont également loin des a priori. "Généralement, le cliché qu'il y a sur les nanas, c'est 'Elles vont s'engueuler !' ou 'Elles vont parler chiffons' et je suis très heureuse parce qu'on a fait preuve d'un esprit de cohésion très fort", s'est félicitée Louisa.
Mais une chose réunit les hommes et les femmes : la difficulté de l'aventure, l'impossibilité de s'y préparer. "Je me suis rendu compte là-bas qu'il fallait être inconscient pour accepter d'y aller", a reconnu Mouline. "On a tous l'impression de savoir dans quoi on s'engage, les filles s'étaient renseignées, entraînées, préparées, et au final, quand tu arrives sur place, tu te rends compte qu'il faut être complètement cinglé pour y aller", a confirmé Louisa. Pour autant, ni l'un ni l'autre ne regrette l'aventure. "C'est tellement enrichissant, on revient à la réalité, à l'essentiel. Si chaque être humain faisait cette aventure, il y aurait la paix dans le monde !", assure Mouline.
Si Mike Horn continue de prodiguer ses conseils au fil des épisodes, le célèbre aventurier se révèle plus pertinent. Les petites phrases un peu vides de sens de la saison 1 ont laissé la place à des conseils précis en lien avec la situation des candidats. Et lui aussi a découvert que malgré leurs différences, hommes et femmes avaient des points communs. "Les Français n'écoutent pas ! Vous faites votre propre expérience et après seulement vous vous dîtes 'Ah oui, Mike avait dit que'... Tout ce qui se passe à leur arrivée ne correspond pas du tout aux instructions !", s'est lamenté l'explorateur, plus à sa place dans une deuxième saison qui a gommé pas mal des défauts de la première.