Le chapitre est clos. Le 6 décembre dernier, alors que Francky Vincent venait d'être nommé chevalier des Arts et des lettres, l'interprète de "Tu veux mon zizi" s'était présenté sur le plateau de "Touche pas à mon poste" surC8. Sur place, le chroniqueur Gilles Verdez lui avait reproché son copinage avec Dieudonné, un humoriste pourtant condamné à plusieurs reprises pour antisémitisme ou pour négationnisme.
"Si vous cautionnez l'antisémitisme, vous êtes antisémite. Vous ne pouvez pas représenter les arts et la culture française en allant chez Dieudonné", avait lancé le chroniqueur. Quelques instants plus tard, Matthieu Delormeau, qui n'était pas présent sur le plateau, avait tweeté ceci : "Ne pas condamner l'antisémitisme, c'est être antisémite". Deux accusations qui ont fortement déplu à l'artiste qui un 25 décembre, a annoncé porter plainte contre les deux réguliers de C8 pour diffamation.
Quelques mois plus tard, le 22 mars plus précisément, Maître Hubert Drevet, l'avocat du plaignant, s'est présenté au tribunal de Draguignan. Il y a demandé 60.000 euros de dommages et intérêts à Gilles Verdez et 30 000 euros à Matthieu Delormeau. "Gilles Verdez n'a pas apporté la preuve d'une seule parole antisémite de la part de mon client, mais Francky Vincent est quand même reparti de cette émission avec une étiquette d'antisémite", a plaidé ce jour-là le représentant selon l'AFP. En vain.
Dans sa décision rendue mercredi 12 avril, ce même tribunal a relaxé les deux animateurs de "Touche pas à mon poste" estimant que les extraits "n'étaient pas diffamants", précisant "qu'aucun reproche particulier" ne peut leur être fait "au regard de la jurisprudence de la Chambre criminelle de la Cour de cassation". A défaut d'une condamnation, Francky Vincent a au moins gagné le droit d'éviter le plateau de C8 pendant quelque temps.