Il veut apaiser la situation. Le 5 juin dernier, après un conflit avec son actionnaire, Geoffroy Lejeune, a été évincé de son poste de directeur de la rédaction de "Valeurs actuelles". Deux semaines plus tard, le 20 juin, dans "L'heure des pros" sur CNews, Charlotte d'Ornellas, autre figure du journal, a annoncé quitter l'hebdomadaire de la droite conservatrice, après le départ de Geoffroy Lejeune.
Ce jeudi 22 juin, dans les colonnes de "Valeurs actuelles", Tugdual Denis, nouveau directeur de la rédaction, prend sa plume pour rassurer ses lecteurs après ces turbulences au sein du magazine. "Vous avez été nombreux ces derniers jours à nous écrire afin de nous communiquer votre émoi, et votre besoin d'en savoir plus. Cela ne nous étonne guère : vous avez toujours été directs et prolifiques dans vos remarques. Nous sommes ici en famille. On s'étreint, on se gronde, on se rassure. Nous sommes soucieux les uns des autres", commence-t-il.
"Il y a entre vous et nous un pacte. Pas le pacte des formules ; celui passé en se regardant au fond des yeux et du coeur, celui qui oblige. Voici la vérité. Le départ de Geoffroy Lejeune ne laisse personne insensible. Il était plus qu'un directeur de la rédaction : un ami, un grand frère, un exemple", confie Tugdual Denis. Et de vanter Geoffroy Lejeune : "Il m'a permis de vivre les plus intenses et agréables années de ma vie professionnelle. A ses côtés, j'ai découvert comment le journalisme pouvait être transcendé par un esprit mousquetaire, et se déplorer hors des pages pour tonner plus fort, encore, contre l'air ambiant".
Le directeur de la rédaction de "Valeurs actuelles" déclare à présent qu'il va "falloir apprendre à vivre sans lui" : "Il n'y a aucun salarié de cet immeuble qui n'éprouve pas un sentiment de vertige. Nous allons continuer à faire le même journal, avec un unique objectif : faire en sorte que votre magazine soit le meilleur possible chaque semaine". "'Valeurs actuelles' a été, est et demeurera un journal de droite conservatrice. Nous en avons eu la garantie absolue et la promesse de la part de notre propriétaire (...) Notre ligne politique ne se définit jamais mieux que par notre ligne éditoriale", souligne-t-il.