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"Vous avez la parole" : Pourquoi Jean-Luc Mélenchon s'est décommandé à la dernière minute sur France 2
Publié le 16 octobre 2020 à 10:12
Par Christophe Gazzano | Journaliste
D’un naturel curieux et passionné de télé, Christophe Gazzano a toujours nourri le désir de devenir journaliste. Après ses études et une dizaine d’années passées dans la presse régionale, ce natif de Salon-de-Provence est “monté à la capitale” pour intégrer Pure Médias en 2017.
Le leader de la France Insoumise s'est plaint d'un changement dans le conducteur de l'émission. Léa Salamé et Thomas Sotto lui ont répondu en direct.
Jean-Luc Mélenchon boycotte l'émission "Vous avez la parole" © France 2
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Un invité politique qui a brillé par son absence. Jeudi soir, l'émission "Vous avez la parole" sur France 2 s'est pour la première fois délocalisée à Marseille, pour une émission consacrée aux nouvelles mesures prises par le gouvernement face à la crise sanitaire. Depuis le stade Vélodrome, Léa Salamé et Thomas Sotto ont reçu de nombreux invités, parmi lesquels le ministre de la Santé Olivier Véran et la maire de Marseille Michèle Rubirola, qui a tenu à intervenir en duplex et non pas en plateau. Jean-Luc Mélenchon était également annoncé parmi les personnalités politiques appelées à débattre.

"Nous ne sommes pas leur décor"

Mais dans une publication partagée sur les réseaux sociaux peu avant le début de l'émission, le leader de la France Insoumise a annoncé sa non-participation. "Un changement dans l'organisation de l'émission de France 2 me conduit à renoncer à ma participation à cette émission, a-t-il expliqué. Cette émission était une demande de France 2. Un déroulement était prévu. Je devais faire l'ouverture pour répondre à Macron d'hier soir (sic). Un autre s'est mis en place en dernière minute. France 2 dit que c'est à la demande du ministre Véran. Je ne le crois pas. C'est le résultat de la pagaille et des mauvaises pratiques de cette équipe dont tous les politiques invités se sont plaints", a asséné Jean-Luc Mélenchon. Avant d'enfoncer le clou : "Les émissions politiques doivent respecter leurs invités. Sur le service public, les opposants aussi ont des droits. Castex, Macron, Véran à la suite sur France 2. Nous ne sommes pas leur décor".

Dans "Vous avez la parole", l'absence de Jean-Luc Mélenchon a été évoquée à 22h, heure à laquelle il était censé intervenir selon le conducteur établi par la production. "Il y a un peu plus d'une heure, le leader de la France insoumise a exigé, M. Véran, que vous quittiez le plateau pour intervenir car il ne voulait pas débattre avec vous, a expliqué Thomas Sotto en s'adressant au ministre de la Santé. C'est une condition dont il n'a jamais été question. On avait établi des règles très claires avec lui. Il est évident que nous gardons la maîtrise éditoriale de l'émission, nous n'avons donc pas accédé à sa demande".

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"Nous le réinviterons"

Le journaliste de France 2 a même précisé que Jean-Luc Mélenchon, par ailleurs député des Bouches-du-Rhône, avait pris le train exprès depuis Paris pour se rendre dans l'émission. "Il doit être à quelques centaines de mètres d'ici. Mais, voilà, c'est ainsi. C'est la raison pour laquelle vous n'entendrez pas Jean-Luc Mélenchon. Nous le regrettons, mais c'est son choix. Et nous le réinviterons", a conclu Thomas Sotto. "Il n'est jamais trop tard s'il veut nous rejoindre", a invité Olivier Véran, avant de s'attaquer aux critiques émises par la France insoumise sur la gestion de la crise sanitaire par le gouvernement. puremedias.com vous propose de revoir les explications données sur France 2.

Un peu plus tard, Jean-Luc Mélenchon a réagi, toujours sur les réseaux sociaux, pour envoyer une nouvelle pique à l'émission, qu'il a donc regardée en tant que simple téléspectateur. "Salamé et Sotto sont des menteurs. Ils ne maîtrisent pas leur 'ligne éditoriale' : c'est juste le chaos. Ce sont de mornes passe-plats et l'audience nulle prouve l'échec. À quand une vraie émission politique sur le PAF ? Le secteur privé devrait se lancer", a tancé le responsable politique, dans un inhabituel appel du pied au secteur privé.

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