Ils ont enfin une réponse. Hier soir, les Sociétés de journalistes de France 2 et franceinfo ont été reçus par la directrice des programmes et la directrice de la communication au sujet de la déprogrammation de "Vu" lundi dernier. En effet, la pastille de Patrick Menais n'a pas été diffusée sur les antennes de France Télévisions "suite à l'attention et à l'émoi suscités par la séquence d''On n'est pas couché' avec Christine Angot et Sandrine Rousseau", s'était expliquée la direction dans un premier temps.
Ces explications de la chaîne n'ont pas convaincu les rédactions de France 2 et franceinfo, qui ont souligné hier dans un communiqué "ne pas comprendre la raison de cette déprogrammation". "Pire, elles laissent à penser que la direction de la chaîne n'aurait pas apprécié de voir l'une de ses émissions phare critiquées sur sa propre chaîne", ont-ils poursuivi. Les SDJ ont alors demandé à leur direction "de s'expliquer en détails sur les raisons de cette déprogrammation".
Cet après-midi, les SDJ des deux chaînes ont publié un communiqué commun dans lequel ils ont relayé la réponse de la direction des programmes et de la communication. "Ce n'était en rien de la censure, mais une réaction à la saisine du CSA par Marlène Schiappa, alors que nous avions l'intention de passer 'Vu'", a assuré la chaîne, avant d'ajouter : "Le problème, c'est qu'avec cette saisine, nous ne connaissons pas le statut réglementaire de ces images et cela peut être un facteur aggravant de les rediffuser."
Les deux responsables de la chaîne ont conclu : "Par ailleurs, il y a eu énormément d'émotion du public. La censure aurait été de couper les 40 minutes de débat qui est, comme vous le savez, enregistré". Pour leur part, les SDJ "regrettent" que la direction des programmes "n'ait pas communiqué le jour même sur le sujet" et "prennent acte de cette réponse".