
Julien Courbet et "Ça peut vous arriver" ont été rattrapés par la patrouille de l'audiovisuel. Dans un communiqué publié le 8 avril, l'Arcom a dû mettre en garde l'animateur de M6 et RTL au sujet d'une erreur qui n'est pas passée inaperçue lors de l'émission diffusée le 30 septembre dernier. L'autorité de régulation, responsable de la fermeture de C8 et de NRJ12, a en effet écrit avoir "été alertée au sujet d’une séquence au cours de laquelle l’identité de deux plaignants a été diffusée sans leur autorisation". Il est indiqué qu'"elle a considéré que la divulgation d’informations personnelles, sans le consentement des plaignants, constituait une atteinte aux droits de la personne". L'Arcom reproche également au présentateur de "Capital" de ne pas être intervenu durant le débat et donc d'avoir maîtrisé son antenne.
En conséquence de ces griefs, le gendarme de l'audiovisuel a décidé de ne pas appliquer de sanctions mais de sermonner les auteurs des faits. "L'Autorité a fermement demandé aux éditeurs de veiller, à l'avenir, au respect de leurs obligations conventionnelles relatives au respect des droits de la personne et à la maîtrise de l'antenne", conclut ce communiqué, écrit après l'assemblée plénière du 12 mars 2025.
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Ce rappel à l'ordre succède à la récente condamnation de BFMTV pour non respect du "droit à l'image et à la vie privée". Le 17 juillet 2023, lors d'un reportage pour illustrer des annonces politiques d’Elisabeth Borne autour de la création "d'un délit d’homicide routier", la chaîne d'information incarnée par Benjamin Duhamel, François Gapihan ou encore Maxime Switek avait suivi la Première ministre de l'époque lors d'un déplacement dans un établissement de soins. Sans son accord, la plaignante – dont l'établissement est devenu le lieu de vie à la suite d'un accident – a alors été montrée "au centre de l'image, pendant plusieurs secondes" dans son fauteuil roulant. Or, le canal 15 de la TNT "ne disposait d'aucune autorisation de la tutrice pour diffuser publiquement l'image de la majeure protégée", comme l'a souligné l'avocat de la jeune femme, qui a obtenu 6.000 euros d'indemnisation "en réparation du préjudice moral résultant de l'atteinte faite au droit au respect de sa vie privée et à son droit à l'image".