C’est confirmé. Ce jeudi 12 décembre 2024, l’Arcom, a officialisé, l’exclusion des chaînes C8 et NRJ 12 de la TNT à compter de la fin février 2025. Dans un communiqué, le régulateur a confirmé avoir conclu onze nouvelles conventions avec les chaînes qui occuperont les fréquences TNT jusqu’en 2035. C8 et NRJ 12 ne figurent pas parmi les heureux élus. À l'inverse, Ouest France TV, chaîne du groupe de presse du même nom, et CMI TV (Réels TV), poussée par Daniel Kretinsky, ont été retenues.
Cette décision a suscité une vive réaction de la part de NRJ. "NRJ 12 et NRJ Group déplorent cette décision, qui est d’autant plus incompréhensible et injustifiée que des fréquences étaient rendues disponibles par le retrait des candidatures des chaînes payantes du groupe Canal +", écrit le groupe dans un communiqué public. "Alors même qu’il appartenait à l’Arcom de reprendre le processus de sélection, en vue d’attribuer, conformément au règlement de l’appel à candidatures, quinze autorisations, elle a fait le choix manifestement illégal de reporter la question de l’attribution de cette ressource" poursuit le texte. "Ce faisant, l’Arcom a fait le choix délibéré d’interdire purement et simplement NRJ 12 de la TNT et ce alors même qu’elle est une chaîne respectueuse de ses obligations qui contribue depuis 20 ans au succès de la TNT" argumente le groupe, ajoutant que la chaîne est "l'une des rares chaînes actuelles de la TNT qui parvient à conserver un public jeune".
L’Arcom a en effet décidé de ne pas réattribuer immédiatement ces fréquences. En conséquence, "NRJ 12 et NRJ Group formeront, dans les tout prochains jours, un recours auprès du Conseil d’Etat, notamment en référé" une procédure pour obtenir une décision rapide "compte tenu de l’urgence".
"Dans l’immédiat, le Groupe NRJ se trouve toutefois contraint de tirer toutes les conséquences, notamment sociales, des décisions de l’Arcom", écrit encore le communiqué. Jean-Paul Baudecroux, PDG de NRJ Group, a plusieurs fois alerté sur l’impact social que pourrait engendrer cette décision, n’excluant pas la fermeture de Chérie 25, autre chaîne du groupe. Une situation qui pourrait avoir des conséquences importantes pour les salariés et les équipes travaillant sur ces chaînes.
Et la contestation de la décision de l’Arcom ne se limite pas à NRJ Group. Alain Weill, porteur du projet L’Express TV, a également exprimé sa déception, estimant que la TNT "sera affaiblie par une perte d’expérience et de talents", a-t-il écrit dans une publication sur X, et qu’elle risque une érosion de son audience au profit de plateformes numériques telles que Youtube.