Sur internet, rien ne s'efface. Aujourd'hui très critiqué par Edwy Plenel, qui accuse le journal "Libération" de "violer les règles les plus élémentaires du journalisme" avec sa Une sur des rumeurs autour d'un compte en Suisse de Laurent Fabius, une interview de son directeur, Nicolas Demorand, refait surface.
Dans cet entretien avec Daniel Schneidermann du site arrêtsurimages.net, celui qui était aux commandes de la matinale de France Inter en 2008 fustige sévèrement "le journalisme de rumeur". Interrogé sur sa possible "nomination par l'Elysée" à la tête d'une émission culturelle sur France 2, le journaliste répond d'abord par la négative, avant de se lancer dans une diatribe à l'encontre de certains médias. Selon lui, ces informations sont "des échos et des rumeurs imprimées comme des vérités", alors même que personne n'a fait "d'enquête". Manifestement agaçé, il se dit "sidéré" par "cet aspect du journalisme média, qui est un journalisme de rumeur, d'échotier."
Nul doute que les journalistes du quotidien qu'il dirige rappeleront à Nicolas Demorand ses propres déclarations vieilles de seulement 5 ans. Il y a peu, certains d'entre eux déploraient ouvertement "les Unes racoleuses" du quotidien depuis son arrivée.