Une vie rocambolesque, taillée pour le petit écran. Les sociétés de production Alef One et MBC ont annoncé ce jour le développement de deux projets autour de Carlos Ghosn. L'ex-PDG de l'alliance Renault-Nissan est réfugié au Liban depuis près d'un an après avoir fui le Japon où il était inculpé pour des malversations financières présumées. Sa fuite avait donné lieu à plusieurs interviews, notamment celle menée par Léa Salamé sur France Inter, qui l'avait interrogé sur la manière surprenante dont il avait quitté le Japon, en se cachant supposément dans une malle embarquée à bord d'un jet privé.
Alef One n'est autre que la société de production indépendante française co-fondée par Nora Melhli et Jacques Essebag, alias Arthur, tandis que MBC est une société saoudienne. Les deux acteurs ont lancé le mois dernier à Beyrouth le tournage d'un documentaire consacré à l'ex-homme fort de l'automobile, sous la houlette de Nora Melhli. Un tournage prévu pour durer jusqu'à la fin de l'année et qui mènera le tandem franco-saoudien à poser ses caméras en France, au Japon et aux Etats-Unis. Trois parties de 45 minutes verront le jour sous la supervision du réalisateur britannique Nick Green, avec la participation du couple formé par Carlos et Carole Ghosn, qui accorderont à cette occasion des entretiens décrits comme "exclusifs" par le communiqué de presse.
Le développement d'une mini-série composée de six épisodes d'une heure chacun a été lancé en parallèle avec un scénario écrit par Mark Goffmann ("The West Wing") et une mise en scène assurée par la franco-suédoise Charlotte Brändström ("The Outsider"). Le coup d'envoi du tournage sera donné en 2021. "Avec des équipes créatives de renommées mondiales, le documentaire et la mini-série raconteront le parcours de Carlos Ghosn, de son statut d'un des plus puissants patrons de l'industrie automobile à celui de fugitif le plus recherché du Japon depuis sa fuite pour le Liban, son lieu de résidence actuel", résument les deux sociétés de production.
Si aucun diffuseur n'a encore été annoncé, Carlos Ghosn avait dévoilé en début d'année avoir été approché par Netflix et par des producteurs américains pour adapter sa vie à l'écran. "Je n'ai rien vendu mais je réfléchis à cela. Je pense quand même que faire un documentaire sur ce qu'il s'est passé, ça vaut la peine, de façon à ne pas laisser des fantaisies être racontées à propos de ce qu'il s'est passé, notamment ce que vous appelez 'la grande escapade'", avait-il glissé à Léa Salamé sur France Inter.