
Le 14 avril, Alain Minc était l'invité de la matinale de Nicolas Demorand. S'attendant à être l'objet de la chronique de Stéphane Guillon, le « conseiller officieux » de Nicolas Sarkozy avait préparé un portrait de l'humoriste de France Inter. Mais, ce matin-là, Stéphane Guillon s'était attardé sur un autre sujet. Malgré l'insistance de Nicolas Demorand, Alain Minc n'avait alors pas lu son billet d'humeur...
Dans son numéro à paraître demain, L'Express publie le texte d'Alain Minc. Et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il n'apprécie pas l'humour de Stéphane Guillon et particulièrement ses attaques sur le physique de certaines personnalités, à l'instar de Martine Aubry comparée à un « petit pot à tabac » ou d'Eric Besson moqué pour ses « yeux de fouine ».
« Qui imaginerait que l'homme le plus puissant de France se cache derrière des yeux globuleux vidés par la bêtise ou, qui sait, par la cocaïne ? », avait écrit Alain Minc, ajoutant : « Qui croirait que la nouvelle affaire Dreyfus concernerait un humoriste sans culture, un penseur sans tête, un histrion sans talent ? Voilà. Afin que Stéphane Guillon découvre à son tour les charmes de la chasse au faciès ».
L'hebdomadaire a proposé à Stéphane Guillon de répondre. L'humoriste ironise longuement en s'en prenant à son propre physique mais décoche aussi quelques piques à son interlocuteur : « J'ai été très impressionné par les débuts d'humoriste d'Alain Minc. Je savais que le garçon jouissait d'une puissance comique indéniable (...) Cela dit, son billet comporte quelques maladresses (...) M. Minc parle de mes yeux "vidés par la bêtise ou, qui sait, par la cocaïne". Insinuer que je puisse prendre de la cocaïne est diffamatoire. Si M. Minc souhaite s'inscrire durablement dans une carrière d'humoriste, il ne faut surtout pas qu'il commette ce genre de bévues », écrit Stéphane Guillon.
« Le reste du portrait est pas mal. Attaques un peu classiques déjà utilisées par d'autres, il faut trouver son propre style, c'est là où Alain fera la différence. La grosse déception du papier est la conclusion. "Stéphane Guillon découvre à son tour les charmes de la chasse au faciès." Là aussi, erreur de débutant : à aucun moment Alain Mic ne m'attaque sur mon physique, il nous fait saliver pour rien », ajoute l'humoriste qui officie également sur Canal+.