Changement de politique à France Inter. Alors que Paris et les départements de la petite couronne sont passées en zone d'alerte maximale depuis ce mardi 6 octobre, Laurence Bloch, la patronne de la station publique, a envoyé un mail à ses équipes dès lundi soir pour les informer du port du masque obligatoire à l'antenne à compter de ce mardi. Une décision qui intervient un peu plus d'une semaine après celle prise par la direction d'Europe 1, confrontée notamment à un cas de Covid-19 au sein de l'équipe de "Culture Médias".
Pour Laurence Bloch, il s'agit de prendre "toutes les précautions pour que l'antenne soit la moins impactée possible par des contaminations directes ou des cas contacts". Le port d'un masque chirurgical et non pas en tissu est donc désormais imposé pour toute personne passant à l'antenne, "car c'est le seul masque qui n'impacte que très faiblement le son". La patronne de la station devance les plaintes avec ce résumé de la situation : "Je sais l'inconfort que cette mesure peut entraîner, mais entre l'inconfort et une dégradation majeure de l'antenne, je pense qu'il n'y a aucune hésitation à avoir". Et la responsable de préciser : "Tous les lives dans le cours des émissions sont à proscrire à partir de demain (mardi, ndlr)".
Ironie du sort, le 25 août dernier, à quelques jours de l'instauration du port du masque obligatoire dans les entreprises, Nicolas Demorand, qui co-présente la matinale de France Inter aux côtés de Léa Salamé, avait dit tout le mal qu'il pensait de l'idée de faire de la radio masqué. "La radio, c'est de la parole et donc du souffle. Avec le masque, même après quelques secondes, j'ai le choix entre l'apnée ou de petites respirations qui finissent par faire tourner la tête. Sur un format court, c'est peut-être gérable, et encore, mais ni Agnès Soubiran, ni Sébastien Laugénie, ni Florence Paracuellos ne pourraient tenir sur la longueur d'un journal, ça j'en suis certain", avait affirmé le journaliste qui, en ce 6 octobre, a assuré son émission masqué, comme ses collègues.