Aprèsla fin de News of the World, un autre quotidien britannique serait-il menacé ? Ce week-end, plusieurs journalistes du tabloïd The Sun ont ainsi été arrêtés pour corruption. Une accusation que rejette fermement la rédaction du quotidien appartenant au sulfureux Rupert Murdoch : "The Sun n'est pas un marécage ayant besoin d'être assaini" s'indigne ainsi le rédacteur en chef adjoint Trevor Kavanagh, cité par l'AFP.
Dans un éditorial intitulé "La chasse aux sorcières qui nous relègue derrière les anciens Etats soviétiques en matière de liberté de la presse", la rédaction du journal le plus vendu en Grande-Bretagne dénonce "une chasse aux sorcières", expliquant être traité comme "des membres d'un gang criminel". Dans les colonnes du Sun, Trevor Kavanagh s'interroge sur la liberté de la presse : "Est-ce étonnant que la Grande-Bretagne ait chuté de neuf places, pour occuper la 28e, derrière d'anciens Etats du bloc soviétique comme la Pologne, l'Estonie et la Slovaquie, dans le classement mondial sur la liberté de la presse ?". Une affaire qui a poussé Rupert Murdoch en personne à se déplacer à Londres cette semaine, pour rencontrer le personnel du quotidien.
Ce samedi, cinq responsables de la rédaction du Sun ont été arrêtés dans le cadre d'une enquête sur des supposés pots-de-vin reçus par des policiers en échange d'informations données à des journalistes. Une investigation menée en parallèle à celles sur les écoutes téléphoniques effectuées par News of the World, autre quotidien qui appartenait au groupe News Corp de Rupert Murdoch. Un scandale qui avait fait grand bruit et qui avait provoqué de nombreuses arrestations. Pour avoir fait écouter 800 personnes, parmi lesquelles de nombreuses stars et personnalités royales, News of the World avait cessait de paraître l'été dernier et News Corp avait dû indemniser plus d'une cinquantaine de victimes. Une fermeture qui a marqué les esprits et qui provoque aujourd'hui l'inquiétude pour The Sun.