Leurs révélations auraient pu coûter des vies. Après les attentats à "Charlie Hebdo" le 7 janvier 2015, le journaliste Jean-Paul Ney, ainsi que Pierre Martinet, un ancien membre de la Direction générale du renseignement extérieur (DGSE), avaient révélé l'identité des frères Kouachi, sans l'accord au préalable de la police.
Ce mercredi 12 octobre, le tribunal correctionnel de Paris les a déclarés coupables de recel de violation du secret de l'enquête pour avoir publié deux fiches de police et les a condamnés chacun à une amende de 3.000 euros. Alors que les terroristes étaient toujours en cavale, le reporter controversé avait tweeté la carte d'identité de Saïd Kouachi, qu'il avait reçue par le biais de policières, en écrivant : "On vous tiens (sic) enfants de putain."
Cependant, les juges ont estimé que la diffusion de la pièce d'identité n'était pas nécessairement issue d'une violation du secret de l'enquête, "aucun élément ne permettant de déterminer sa traçabilité". Ainsi, le tribunal a prononcé une relaxe pour l'une des policières poursuivies pour l'envoi de cette photo. L'autre policière inquiétée a également été relaxée, car il existe des "doutes sur la matérialité même de l'envoi" des documents litigieux. L'Inspection générale de la police nationale (IGPN) n'a pas réussi à remonter jusqu'à la fuite initiale, qui a permis aux deux agents de police d'obtenir les copies des documents.
Dans la foulée de sa condamnation, le sulfureux Jean-Paul Ney s'est enragé sur Twitter : "Je suis donc condamné par la justice pour avoir fait mon job. J'ai bien fait de quitter la France", a déclaré le journaliste sur le réseau social. "Mon travail s'arrête ici. Au revoir". Il a ensuite dénoncé dans un autre post la "dictature socialo-communiste" qui l'a "condamné illégalement pour 'recel de documents'."