Audrey Pulvar est devenue une habituée du Zapping de Canal+ ces derniers mois, en acceptant la proposition de Laurent Ruquier de rejoindre l'équipe de polémistes de son rendez-vous du samedi soir, "On n'est pas couché".
La journaliste, par ailleurs toujours présentatrice de la première partie de la mationale de France Inter, s'est révélée plusieurs fois pugnace voire corriace avec des invités, notamment politiques. Ces dernières semaines, on a pu assister à des interviews tendues face à Stéphane Guillon et Jean-François Copé ; ce dernier ne manquant pas de souligner le "militantisme" de la journaliste, rappelant implicitement qu'elle est la campagne du socialiste Arnaud Montebourg.
Face à une montée des critiques venues de tous bords, Audrey Pulvar a accordé un long entretien aux Inrocks. L'hebdomadaire fait même sa Une avec la journaliste, photographiée une rose rouge à la bouche. Audrey Pulvar reconnaît un "tempérament virulent" et un journalisme "engagé", sans toutefois être une "femme de" ou être encartée politiquement. "Mais j'ai des prises de position publiques : sur le féminisme, contre le racisme, contre le système des élites et les inégalités. Je rappelle que dans l'émission de Laurent Ruquier, c'est la règle du jeu, j'y suis en tant qu'éditorialiste et que personne engagée", explique-t-elle.
Si Audrey Pulvar "assume" être classée à gauche, elle "ne le (dit) pas", tout comme elle "n'autorise personne à dire (qu'elle est) pro-Parti Socialiste". "La gauche, pour moi, c'est beaucoup plus que le Parti socialiste (...) Je ne suis pas allée voter à la primaire socialiste (...) D'ailleurs, je ne sais toujours pas pour qui je vais voter...", ajoute-t-elle.
Face aux nombreuses critiques, Audrey Pulvar avoue sa "fatigue". "Cette agitation permanente me fatigue vraiment, explique-t-elle. C'est éprouvant et fatigant. Tout ce que je dis est retenu contre moi. Quel que soit le sujet, la façon dont je l'aborde, il y a toujours quelqu'un pour me reprocher quelque chose". Audrey Pulvar pense même "plusieurs fois par jour" arrêter la télévision pour se consacrer à la radio. "Les choses ont beaucoup changé à la télé ces dernières années. 90% des jeunes qui se lancent dans le métier de journaliste le font pour être à l'antenne, pour être connus. Tout est devenu très superficiel", raconte Audrey Pulvar.