Elle n'a pas sa langue dans sa poche. Ce mois-ci, Audrey Pulvar accorde un entretien à Frédéric Taddéi pour le magazine masculin GQ. Une interview qui arrive quelques jours seulement après l'annonce de la séparation de la journaliste et du ministre du Redressement Productif, Arnaud Montebourg. Dans ce long face-à-face, Audrey Pulvar évoque le monde de la télévision, qu'elle connaît bien.
"La télévision en général, enfin... parfois c'est le média du vide. C'est occuper le vide" lâche la directrice éditoriale des Inrockuptibles. "On fait du bruit, on s'agite, on est beau, on fait des sourires, on parle de choses de fond... Et de temps en temps, il y a des moments de magie qui restent, des moments d'anthologie" poursuit Audrey Pulvar, qui assure qu'elle pourrait très bien se passer de la télévision.
"Globalement, je vais vous dire ce que l'on se dit souvent dans le métier : ce n'est que de la télé. Comme disent les Guignols, de temps en temps, on peut éteindre et reprendre une activité normale" avance la journaliste. Pour elle, "la presse écrite est un peu plus en prise avec la vraie vie". "J'essaie d'orienter Les Inrocks vers ça. On ne peut pas nous faire le reproche d'être en dehors de 'la vraie vie'" assure Audrey Pulvar.
Au cours de cet entretien - réalisé un mois avant l'officialisation de sa rupture -, la journaliste revient également sur sa relation avec Arnaud Montebourg. "À un moment, j'ai considéré qu'être la compagne d'Arnaud Montebourg m'empêchait de faire mon métier de journaliste neutre. Pas de mon fait, mais parce qu'aucun employeur ne voulait plus me faire crédit" analyse Audrey Pulvar, qui assure qu'elle aurait pu continuer son activité de journaliste sans être influencée par son compagnon.
La directrice éditoriale des Inrockuptibles évoque également avoir quelques craintes sur la suite de sa carrière. "Je suis plutôt mal barrée. Je suis dans un moment de ma vie où tout cela me semble flou. Je sais faire un seul métier et je le ferai jusqu'à la fin de mes jours. D'une manière ou d'une autre" explique la journaliste. "Mais je suis effrayée par tout ce qui se passe autour de moi. Quand je vois qu'un tweet sorti de son contexte peut faire l'objet d'une dépêche AFP..." ajoute-t-elle.