C'est une interview qui risque de beaucoup faire parler. Audrey Pulvar accorde ce mois-ci un long entretien au magazine masculin GQ pour son édition de décembre et dont Le Figaro révèle ce soir de longs extraits. Une entrevue réalisée avant l'annonce de sa rupture avec Arnaud Montebourg mais qui y fait écho. La directrice éditoriale des Inrockuptibles et chroniqueuse du "Grand 8" sur D8 revient sur sa relation avec le ministre du Redressement Productif, en glissant quelques indices sur la fin de leur union.
Une histoire qui lui a coûté sa place sur i-Télé, France Inter et France 2. "À un moment, j'ai considéré qu'être la compagne d'Arnaud Montebourg m'empêchait de faire mon métier de journaliste neutre. Pas de mon fait, mais parce qu'aucun employeur ne voulait plus me faire crédit" analyse Audrey Pulvar, qui assure qu'elle aurait pu continuer son activité de journaliste sans être influencée par son compagnon.
"Or, mes patrons de l'époque, et les suivants, considéraient que le fait d'être la compagne d'Arnaud Montebourg faisait de moi le porte-parole de ses idées. Personne ne me reconnaissait cette qualité de journaliste. J'étais la femme de... J'ai donc fait ce que je pouvais avec ce qu'il me restait" regrette Audrey Pulvar. Aujourd'hui à la tête des Inrockuptibles, la journaliste doit faire face à de nombreuses critiques, y compris au sein de la rédaction qui a vu partir plusieurs membres de l'équipe du titre.
"On nous reproche d'être des têtes de gondole qui sommes là juste pour aller sur les plateaux de télévision. C'est faux. On est au four et au moulin tous les jours. À relire les papiers, discuter les angles, animer les conférences de rédaction... On se cogne les emmerdes, les procès" précise Audrey Pulvar. Celle qui se considère comme une "emmerdeuse" et une "vraie chieuse" craint malgré tout pour la suite de sa carrière.
"Je suis plutôt mal barrée. Je suis dans un moment de ma vie où tout cela me semble flou. Je sais faire un seul métier et je le ferai jusqu'à la fin de mes jours. D'une manière ou d'une autre" explique la journaliste. "Mais je suis effrayée par tout ce qui se passe autour de moi. Quand je vois qu'un tweet sorti de son contexte peut faire l'objet d'une dépêche AFP..." ajoute-t-elle.