France Inter n'aura pas perdu de temps. A peine l'annonce du nouveau gouvernement faite à 19h30 depuis le perron de l'Elysée, une dépêche de l'AFP annonçait la suspension de l'émission d'Audrey Pulvar sur France Inter en raison de la nomination de son compagnon Arnaud Montebourg comme ministre du redressement productif. Une décision prise "d'un commun accord", effective à partir du 21 mai. "La direction de France Inter, avec Audrey Pulvar, réfléchit dès à présent à la place que celle-ci pourrait occuper au sein des programmes de la chaîne à la rentrée de septembre 2012" note le communiqué de la radio publique.
A la tête du 6/7 de la radio publique, la position d'Audrey Pulvar était de plus contestée depuis plusieurs mois, notamment par l'UMP qui a réclamé le décompte de son temps de parole dans celui du PS pendant la campagne présidentielle. Certains comme Stéphane Guillon ou Jean-François Copé n'ont jamais manqué de moquer sa partialité lorsqu'ils se sont retrouvés confrontés à elle. Si Audrey Pulvar "assume" être classée à gauche, elle "ne le (dit) pas", tout comme elle "n'autorise personne à dire (qu'elle est) pro-Parti Socialiste".
Audrey Pulvar pourrait aussi être écartée de France 2, où elle officie chaque samedi soir dans "On n'est pas couché" avec Laurent Ruquier. Car la direction du service public ne verrait pas d'un bon oeil qu'une de ses journalistes interroge des politiques alors qu'elle partage la vie de l'un d'eux en exercice dans la majorité. Le précédent président de France Télévisions, Patrick de Carolis, ne s'était pas embarassé avec la question. Christine Ockrent a par exemple toujours officié sur les antennes du service public alors qu'elle partageait le quotidien du ministre des affaires étrangères de l'époque, Bernard Kouchner.
En cas de départ du samedi soir, France 2 pourrait lui offrir un lot de consolation, un peu comme pour Béatrice Schönberg. Comme vous l'a révélé puremedias.com, la journaliste a présenté à sa direction "Huis clos", un nouveau magazine produit par Black Dynamite. Un format garanti 100% sans politique où Audrey Pulvar, entourée de sept jurés, débat sans langue de bois sur une question qui divise la société. Si le pilote venait à ne pas être retenu, celle qui officie aussi chaque matin sur France Inter pourrait disparaître du petit écran. Fatiguée par "cette agitation permanente" autour d'elle, elle avoue penser "plusieurs fois par jour" à arrêter la télévision pour se consacrer à la radio.