Depuis le début de l'année, les acheteurs de journaux en kiosque sortent quelques centimes de plus de leur porte-monnaie pour payer leurs quotidiens nationaux préférés, comme "Le Monde". Vendu à 2,40 euros, le journal de Xavier Niel, Matthieu Pigasse et Pierre Bergé devient le journal le plus cher de France avec une augmentation de 20 centimes, alors qu'en 2010, il coûtait un euro de moins. "Le Figaro", "Le Journal du Dimanche" et "La Croix" voient aussi leur prix s'élever de 20 centimes supplémentaires. Quant aux "Echos", le tarif passe à 2,30 euros, soit 10 centimes de plus.
Pourquoi cette augmentation des prix en kiosque ? Tout d'abord, les quotidiens nationaux accusent d'une baisse des ventes à l'unité de 10% et une désaffection des annonceurs. Ensuite, les lecteurs ont de plus en plus de difficultés à se procurer leurs journaux. Selon l'Union nationale des diffuseurs de presse, 4.000 points de vente ont fermé depuis 2010.
Malgré cette crise de la presse, la rédaction du "Monde" continue de miser sur son format papier. Louis Dreyfus, président du directoire du groupe a assuré que cette hausse du tarif permet d'investir "dans la qualité et la quantité de son équipe de journalistes". De plus, selon lui, "les publics du numérique et du papier ne sont pas les mêmes" et dès "qu'il y a une actualité exceptionnelle, les lecteurs reviennent vers les kiosques". "Ce serait une erreur d'abandonner ce vecteur", a-t-il conclu auprès de l'AFP.