Après près d'une semaine de silence, place aux explications. Invité hier soir de l'émission "Salut les Terriens !" de Canal+, Aymeric Caron a accepté d'en dire un peu plus sur l'altercation coupée au montage qu'il a eue avec Alexandre Arcady lors de l'enregistrement de "On n'est pas couché" la semaine dernière. Le réalisateur de "24 jours", le film sur l'affaire Halimi, avait notamment accusé le polémiste d'avoir fait des "raccourcis absolument abjects" entre les affaires Halimi, Merah et le conflit israélo-palestinien.
Interrogé par Thierry Ardisson, le polémiste n'a pas nié l'altercation avec Alexandre Arcady, ni que cette dernière ait été coupée au montage. Sur le fond de l'affaire, il a cependant apporté quelques précisions sur le déroulé des évènements. "Le film parle de l'affaire Halimi. Ensuite Arcady a parlé de l'affaire Merah. On a donc eu une discussion sur cette affaire Merah qui a ensuite dérivé sur le conflit israélo-palestinien. Natacha (Polony, ndlr) a parlé du conflit, des conséquences que ce conflit pouvait avoir sur la montée de certains phénomènes, d'antisémitisme, de racisme en général. Bon, c'est vrai qu'on s'est rendu compte qu'à un moment, peut-être, on s'éloignait du sujet de départ" a-t-il reconnu sans revenir en détail sur ses propres propos.
Après une intervention de Julien Dray, également présent sur le plateau, au cours de laquelle le responsable politique a déploré qu'on ait besoin "d'expliquer" l'affaire Halimi par le conflit israélo-palestinien, Aymeric Caron a tenu à apporter de nouvelles précisions. "Je tiens à être extrêmement clair là-dessus. Contrairement à ce qu'Arcady a pu entendre ou vouloir comprendre, à aucun moment, à aucun moment dans cette séquence, je ne justifie l'injustifiable, l'innommable à savoir le meurtre d'un juif, la torture, le meurtre d'Ilan Halimi qui est inexcusable" a affirmé solennellement le chroniqueur. Avant de poursuivre : "Je n'ai fait que souligner quelque chose que je regrettais, que je dénonçais, à savoir que le conflit israélo-palestinien, la mort d'enfants palestiniens, étaient utilisés, récupérés par certaines personnes pour aller justifier l'injustifiable. C'est exactement ça que j'ai dit".
Et le chroniqueur de faire part de la souffrance que lui ont causée les accusations lancées contre lui cette semaine : "J'ai été, moi, très meurtri par ce que j'ai pu entendre à mon sujet depuis quelques jours. Etre accusé moi d'antisémitisme, moi qui me bat depuis des années, que ce soit dans mon métier ou dans ma vie personnelle contre ça. Mon dernier livre, c'est justement un cri contre la montée du racisme, que ce soit l'antisémitisme, l'islamophobie" s'est indigné Aymeric Caron, avant de conclure : "Me retrouver moi, désigné, pointé du doigt, pour ce que je ne cesse de dénoncer, je le vis très mal". puremedias.com vous propose de revoir cette séquence à partir de 5'08.