Politique
Bloqué par Richard Ferrand sur Twitter, un journaliste proche de LFI voit sa plainte classée
Publié le 11 avril 2019 à 19:01
Par Florian Guadalupe | Journaliste
Passionné de sport, de politique et des nouveaux médias, Florian Guadalupe est journaliste pour Puremédias depuis octobre 2015. Ses goûts pour le petit écran sont très divers, de "Quelle époque" à "L'heure des pros", en passant par "C ce soir", "Koh-Lanta", "L'équipe du soir" et "La France a un incroyable talent".
Le reporter indépendant Guillaume Tatu avait déposé plainte pour "discrimination" auprès du procureur de la République de Paris.
Richard Ferrand Richard Ferrand© Abaca
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"Pas de discrimination" pour la justice. Vendredi 4 janvier dernier, le reporter indépendant Guillaume Tatu, proche de La France insoumise, avait déposé plainte pour "discrimination" auprès du procureur de la République de Paris contre le président de l'Assemblée nationale, Richard Ferrand. Il y a plusieurs mois, le président de l'hémicycle a bloqué l'accès de son compte Twitter.

"Les faits ne sont pas punis par un texte pénal"

Selon Guillaume Tatu, ce blocage est lié au fait qu'il ait relayé sur les réseaux sociaux des articles évoquant l'affaire des Mutuelles de Bretagne, dossier dans lequel Richard Ferrand est visé par une information judiciaire relative à des soupçons de prise illégale d'intérêts. Titulaire d'une carte de presse, le journaliste indépendant avait estimé que ce blocage du compte du président de l'Assemblée nationale est "une restriction à sa liberté d'être informé et de pouvoir informer le plus grand nombre" car le compte de Richard Ferrand représente "un profil d'intérêt général".

Selon l'AFP, la plainte déposée par Guillaume Tatu a été classée sans suite par le parquet de Paris. Dans un avis de classement motivé, signé le 13 mars, la justice a souligné que "les faits dénoncés ou révélés dans le cadre de cette procédure" n'étaient "pas punis par un texte pénal".

"C'est évidemment une erreur"

Arash Derambarsch, avocat de l'ancien conseiller de Jean-Luc Mélenchon, a réagi à la décision du parquet de Paris : "Le procureur estime qu'il n'y a pas de texte pénal caractérisant les faits, c'est évidemment une erreur (...) La discrimination est caractérisée puisqu'un journaliste sympathisant d'un parti a autant les mêmes droits qu'un journaliste lambda pour accéder au compte du Twitter du quatrième personnage d'Etat". Selon lui, une plainte avec constitution de partie civile a été déposée fin mars pour tenter de contourner le refus du parquet d'engager des poursuites et d'obtenir la désignation d'un juge d'instruction.

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