"Bouygues indique qu'il n'a aucun projet de sortie des secteurs des télécoms et de la télévision et réaffirme son ancrage durable dans ces deux industries". C'est le communiqué très succinct envoyé ce matin par le groupe dirigé par Martin Bouygues, qui possède Bouygues Telecom et le groupe TF1.
Cette réponse laconique intervient alors qu'hier soir, la sérieuse agence de presse Bloomberg a annoncé l'existence de "discussions préliminaires" entre Orange et Bouygues pour un rapprochement entre le premier opérateur télécom du pays et la branche télécoms (Bouygues Telecom) mais aussi médias (TF1) du groupe Bouygues. Selon l'agence, qui cite plusieurs sources, il n'y a à ce stade aucune proposition formelle entre les deux entreprises, qui regardent dans quelle mesure ce rapprochement pourrait être autorisé par les autorités de la concurrence puisqu'il conduirait au retour de trois opérateurs de téléphonie en France.
Selon Bloomberg, Bouygues pourrait conserver une participation dans la nouvelle entité. Pour Orange, cette opération est une piste de développement parmi d'autres. Mais cette information montre une nouvelle fois la volonté de Bouygues de s'allier pour sauver sa branche télécoms. En juin dernier, le groupe avait refusé une offre de rachat de Patrick Drahi, le patron de Numericable-SFR, qui s'élevait à 10 milliards d'euros. Cette opération marquerait surtout l'entrée importante d'Orange dans le monde des médias. Un secteur où il est très peu présent malgré la chaîne OCS et feu Orange sport.