La purge se poursuit à Canal+. Selon "Les jours", plusieurs journalistes du service des sports de Canal+ sont en cours de licenciement au motif qu'ils seraient soupçonnés de compter parmi les sources du site d'information "Les jours". Ce dernier a notamment révélé récemment la censure par la direction de Canal+ de plusieurs séquences du documentaire de Marie Portolano, "Je ne suis pas une salope, je suis journaliste", dans le but de protéger Pierre Ménès.
Parmi les personnes évincées du groupe, on retrouve deux membres de la Société des journalistes (SDJ) de Canal+, Nicolas Picquet et Solange Tricaud, également élue du personnel, mais aussi Guillaume Priou, coréalisateur du documentaire de Marie Portolano, "Je ne suis pas une salope, je suis journaliste".
Comme le rapporte "Le Monde", la direction de Canal+ reproche à Solange Tricaud des fuites reprises dans un article des "Jours" du 31 mars. Il racontait le contenu d'une réunion ayant eu lieu le 24 mars entre la SDJ et quatre dirigeants de Canal+. La SDJ avait sollicité cette rencontre, afin justement d'avoir des explications sur les scènes coupées du documentaire de Marie Portolano.
Comme c'est la procédure, un Comité social et économique (CSE) extraordinaire et informatif s'est tenu vendredi matin concernant la procédure de licenciement de Solange Tricaud, après sa convocation le 16 avril dernier à un entretien préalable à son éviction. La direction devra ensuite demander à l'inspection du travail l'autorisation de ce licenciement, Solange Tricaud étant une représentante du personnel, au nom du syndicat +Libres.
Dans le sillage du sketch de Sébastien Thoen, viré par la direction de Canal+, tout comme Stéphane Guy, qui lui avait apporté son soutien à l'antenne, au moins quatre autres journalistes ont déjà été évincés du groupe. Contacté par "Le Monde", Gérald-Brice Viret, patron des antennes de Canal+, a affirmé ne pas faire "de commentaire sur les procédures en cours".