Ces anonymes qui ont fait la Une en 2020

Comme lors de chaque période des fêtes, puremedias.com vous propose de revivre l'année écoulée du monde médiatique au travers de nombreux articles. Place ici aux anonymes qui ont fait l'actualité en 2020. En un an, ils sont passés de simples inconnus à la Une des médias, que ce soit de leur plein gré ou à leurs dépens, pour des raisons les plus joyeuses ou les plus terribles. Alors que l'année 2021 va commencer, nous vous proposons de faire un tour de ses visages d'anonymes qui ont marqué l'année 2020.

Le couple qui a fait chuté Benjamin Griveaux. La veille de la Saint-Valentin, le 13 février dernier, une vidéo à caractère sexuel et des correspondances intimes attribuées au candidat de la République en marche à la mairie de Paris ont été diffusées sur les réseaux sociaux. Le lendemain matin, l'homme politique a pris la parole et a annoncé son retrait de la campagne pour la municipalité parisienne dans le but de protéger ses proches.

Très rapidement, la presse a appris l'origine de ces vidéos : Piotr Pavlenski, activiste russe, a revendiqué la mise en ligne des éléments à caractère sexuel. Des échanges et des vidéos qui ont été envoyés il y a quelques années à sa compagne actuelle, Alexandra de Taddeo. Cette dernière âgée de 29 ans a très rapidement fait la Une des médias et a notamment accordé un long entretien à M6. Une semaine après le retrait de Benjamin Griveaux, Piotr Pavlenski et sa compagne ont été mis en examen pour "atteinte à l'intimité de la vie privée" et "diffusion sans l'accord de la personne d'images à caractère sexuel".

Quasiment inconnu du grand public mais réputé dans sa profession, le professeur Didier Raoult s'est invité à la Une des médias au début de la crise sanitaire liée à l'épidémie de Covid-19. Le spécialiste des maladies infectieuses de l'institut hospitalo-universitaire de Marseille a acquis une notoriété médiatique internationale lorsqu'il a proposé un traitement à base d'hydroxychloroquine, présentant, selon lui, une efficacité satisfaisante contre le coronavirus.

Très rapidement, le Marseillais a lancé un débat qui est sorti du cadre scientifique et médical. Certaines personnalités politiques l'ont adoubé, d'autres l'ont critiqué. Lors de ses invitations sur les plateaux de télévision, son franc-parler et ses prises de position ont été remarqués et ses entretiens se sont parfois conclus par des échanges tendus avec les journalistes. Mais le professeur préfère désormais communiquer via sa chaîne Youtube où il a annoncé ses prédictions, qui s'avéraient rarement justes.

Un symbole d'un mouvement international. Le 25 mai dernier, à Minneapolis, dans le Minnesota aux Etats-Unis, George Floyd, un homme noir est décédé à la suite d'une interpellation par plusieurs policiers. Cette affaire a pris une ampleur mondiale car la scène de son arrestation a été filmée par des passants. Menotté, puis plaqué au sol sur le ventre par trois policiers, l'Américain s'est plaint de la pression du genou sur sa nuque exercé par l'un des policiers. "I can't breathe", a-t-il crié à plusieurs reprises. Une ambulance est arrivée, mais George Floyd ne bougeait plus. Il a été déclaré mort moins d'une heure plus tard à l'hôpital.

Le décès de George Floyd a alors indigné les sphères politiques, sportives et culturelles. Le monde entier s'est ému de la mort de l'Américain et de grandes manifestations se sont organisées. Le mouvement "Black Lives Matter" a ainsi pris une place importante dans cette indignation. Le 3 juin, en France, une manifestation massive a lieu devant le tribunal judiciaire de Paris, en hommage à George Floyd et à Adama Traoré, mort en juillet 2016, à la suite d'une interpellation par des gendarmes dans le Val-d'Oise.

Petit prodige de la critique musicale. En novembre, Julien Beats est devenu un phénomène sur les réseaux sociaux. Des extraits de ses vidéos sur Youtube ont été partagés par des centaines de comptes. Son talent : il critique les albums de rap et se permet des commentaires très cashs quand les musiques ne lui plaisent pas. Cet adolescent a vu son nombre d'abonnés décoller lorsque Booba et Damso ont relayé ses vidéos dans leurs stories Instagram. En quelques semaines, les médias se sont intéressés à lui et l'ont convié sur leurs plateaux. Il a ainsi enchaîné France Inter, BFMTV, Skyrock et l'émission "Touche pas à mon poste". C'est dans cette dernière qu'il déclare modestement : "J'ai bien buzzé, sa grand-mère".

Le 16 octobre, la France est sous le choc. Les médias ont couvert une nouvelle attaque terroriste islamiste qui a glacé les Français. Un assassin a décapité Samuel Paty, professeur d'histoire-géographie dans un lycée de Conflans-Sainte-Honorine, dans les Yvelines. L'enseignant a été visé par cette attaque après avoir montré deux caricatures de Mahomet issues de "Charlie Hebdo" lors d'un cours d'éducation moral et civique sur la liberté d'expression. Le 21 octobre, un hommage national lui est rendu à la Sorbonne et une minute de silence est observée dans les établissements scolaires le 2 novembre.

Il a provoqué l'hilarité générale. Le 7 novembre, peu après l'annonce de la victoire de Joe Biden à l'élection présidentielle aux Etats-Unis, Maxime Switek était en duplex pour BFMTV devant la Maison blanche pour recueillir des réactions de manifestants venus fêter le résultat du scrutin. Parmi eux, Meka Anyanetu, un homme torse nu, éméché, a décidé de perturber le dialogue du journaliste et du plateau de la chaîne info à Paris. "I love croissant, hon hon hon. I love an omelette du fromage", a-t-il lâché, provoquant un fou rire du reporter. Très rapidement, la séquence a fait le tour du web en France et aux Etats-Unis. Après son buzz, l'Américain a témoigné auprès de BFMTV des retombées de la vidéo : "J'ai été sollicité par beaucoup de gens ! LeBron James m'a contacté !".

Une adolescente au coeur d'une polémique. Le 18 janvier, après avoir refusé les avances d'un internaute et subi des insultes homophobes, Mila, âgé de 16 ans a critiqué de manière virulente l'Islam via une story sur Instagram. Cette vidéo a alors circulé sur les réseaux sociaux. Mila a fait l'objet de messages homophobes et misogynes, et d'appels à la violence et au meurtre. Une situation qui l'a obligée à s'isoler à son domicile et à se déscolariser.

L'affaire a ensuite pris une dimension nationale et a provoqué de nombreuses réactions au sein des sphères politiques, culturelles et religieuses. Mila a accordé par la suite qu'une seule interview à la télévision le 3 février, à "Quotidien" sur TMC. Selon son avocat Richard Malka, également avocat de "Charlie Hebdo", la jeune fille a reçu début juillet 30.000 menaces de mort. Deux enquêtes judiciaires ont été ouvertes : l'une contre Mila pour incitation à la haine - qui a été classée sans suite - et une autre concernant les menaces dont elle a fait l'objet.