Les oreilles branchées sur Europe 1. Ce matin, Nikos Aliagas recevait dans sa matinale le président de la République, Emmanuel Macron. Un événement et un gros coup pour le nouveau matinalier de la généraliste du groupe Lagardère. En face, Elizabeth Martichoux sur RTL a ainsi interrogé Dominique Bussereau, président de l'Assemblée des départements de France, tandis que Léa Salamé et Nicolas Demorand se retrouvaient sur France Inter face à... Régine ! Quant à Jean-Jacques Bourdin, sur RMC, il accueillait au même moment la grand reporter de guerre Anne Nivat.
Il n'en a pas fallu plus à Charline Vanhoenacker sur France Inter. Dans son billet dans la matinale de la station publique, l'humoriste belge est revenue sur cette guerre de la programmation. "Bon, on va arrêter de faire semblant, l'auditeur n'est pas dupe, tout le monde sait que, sur une autre chaîne, le président de la République donne une interview à Nikos Aliagas et nous, ce matin, on a qui comme invités ? Régine et Benoît Hamon ! Et juste après, chez Augustin Trapenard : Chantal Goya ! Véridique !", a-t-elle lancé aux présentateurs du "7/9", évoquant "Laurence Bloch (directrice de France Inter, ndlr) roulée en boule sous son bureau".
"Mais vous êtes restés bloqués dans l'ancien monde ou quoi ? Pendant ce temps, le nouveau monde est en train d'avancer sans vous ! Déjà, ça faisait des années que, tous les matins, on écoutait Bernard Guetta au lieu d'écouter David. Malgré tout le respect que j'ai pour Régine, on aurait pu inviter quelqu'un d'autre en face du président. Un grand nom de l'opposition ! Comme par exemple, euh...", a poursuivi Charline Vanhoenacker, sans trouver de nom crédible. "Oui ok, bon finalement, ce n'est pas si mal Régine", a-t-elle plaisanté avant d'imaginer un canular entre Benoît Hamon et Jean-Luc Mélenchon pour rivaliser.
Puis l'humoriste s'est adressée aux présentateurs de la matinale de France Inter. "Les gars, vous avez losé quoi. Nicolas, vous êtes dans le déni, je l'ai bien senti quand vous m'avez dit 'Si le président n'a pas choisi France Inter, c'est sans doute qu'il a peur d'avoir envie de démissionner'. Au moins, Régine, on sait qu'elle ne démissionnera jamais. Et Benoît Hamon... faudrait déjà qu'il ait un poste ! Bon Léa, on se réveille. Le résultat, c'est que le moment de grâce, il se retrouve sur Europe 1 là !", a-t-elle poursuivi, avant de revoir et corriger le sommaire de l'émission pour faire du buzz.
"Je ne comprends pas, la dernière fois que Macron a été interviewé sur le service public, c'était par Laurent Delahousse. Il a été très bien reçu ! Je ne vois qu'une explication : Léa, vous lui faites peur. Vous essayez trop de comprendre, c'est trop offensif : 'Monsieur le président, vous êtes sérieux là ?'. Résultat, il va chez Nikos ! Mais Léa, réagissez bon sang, la prochaine fois, vous débarquez à l'improviste avec Nicolas sur le plateau de 'The Voice', vous faites un duo. Sinon, bien sûr qu'on sait déjà ce qu'il va dire Macron. Il y a juste à espérer qu'il ne balance pas une vieille expression française, genre 'cornegidouille', sinon ça va être repris partout, il va y avoir une dépêche AFP et on passe pour des losers, voilà", a-t-elle fini, après avoir vérifié qu'il n'y avait pas (encore) "de tee-shirt à l'effigie de Nikos sur la boutique de l'Elysée", signe que tout était encore possible. puremedias.com vous propose de découvrir la chronique de Charline Vanhoenacker.