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Chloé Gervais, Nico Capone, Léna Situations : 34% des créateurs de contenu de moins de 30 ans ont déjà été victimes de cyberharcèlement
Publié le 4 mars 2024 à 10:00
Par Bruna Fernandez | Journaliste
Née à l’époque des “Inconnus”, Bruna grandit entre le Brésil et la France. Enfant, elle enrichit son imaginaire devant le grand et le petit écran. Devenue journaliste, elle passe derrière la caméra et travaille pour plusieurs émissions. Un petit monde qu’elle se plaît à décortiquer pour puremedias.
Une étude menée par Reech, une entreprise experte en marketing d'influence, démontre que les influenceurs et créateurs de contenu, dont l'image reste écornée dans les médias, subissent régulièrement les attaques des internautes en ligne.
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Remarques sur le physique, moqueries, messages insultants. Pour beaucoup d'influenceurs ou créateurs de contenu en ligne, les violences numériques sont légion. Selon une étude menée par Reech, une entreprise experte du marketing d'influence qui mène des études sur ce milieu chaque année, 34% des créateurs de contenu de moins de 30 ans ont déjà été victimes de cyberharcèlement. Concrètement, il s'agit d'un créateur sur 3 sur cette tranche d'âge.

Responsabiliser les plateformes

En février, Nico Capone a été victime d'insultes grossophobes en amontde sa participation à "Danse avec les stars". Si bien que TF1 a été contrainte de supprimer les commentaires des publications du compte officiel du programme. De son côté, l'influenceuse Chloë Gervais a été victime de vagues de cyberharcèlement pour avoir dénoncé le sexisme de nombreux commentaires, demandant au compte "Abrège frère" d'écourter les contenus vidéos réalisés par des femmes. De son côté, la Youtubeuse Léna Situations, qui compte actuellement 4,5 millions d'abonnés sur Instagram, a dénoncé à plusieurs reprises le cyber-harcèlement et la misogynie dont elle est régulièrement victime.

À LIRE AUSSI : "Nous ne tolèrerons aucun message haineux" : TF1 condamne les commentaires grossophobes dont est victime Nico Capone, candidat de "Danse avec les stars"

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Selon l'étude, les créateurs de contenus souhaitent responsabiliser les plateformes, et demandent une meilleure réaction dans le cas d'une vague d'harcèlement. Ils souhaitent également que le dépôt de plainte soit facilité pour les victimes, ou encore que les sanctions soient durcies. "Une grande majorité des créateurs de contenus ont déjà été confrontés au cyberharcèlement, en tant que victime ou témoin. Si les lois du 9 juin 2023 sur l'influence et sur la sécurisation de l'espace numérique votée en automne dernier ont permis des avancées, des progrès restent encore à faire pour assurer un environnement sain et la bonne santé du marché de l'influence" commente Guillaume Doki-Thonon, patron et cofondateur de Reech.

Une image négative dans les médias ?

L'étude, qui a été menée sur près de 1.300 créateurs qui ont accepté de répondre à 40 questions, révèle également que 42% des créateurs de contenu se considèrent négativement représentés par les médias. "L'image que les créateurs de contenu perçoivent de leur métier dans les médias est contrastée, à dominante négative" peut-on lire dans l'étude. Certains soulignent la différence entre les comptes les plus suivis, des créateurs plus petits, et peu rémunérés. "Ils mettent encore trop en avant que ce sont des jeunes qui font des danses et gagnent énormément d'argent, alors que c'est une minorité" explique l'une des personnes interrogées. Beaucoup pensent également que les médias ne font pas la différence entre influenceur et créateur de contenus, la première catégorie souffrant encore d'une "image négative" selon eux : "à cause de certains influenceurs, tous les créateurs de contenus passent pour des décérébrés".

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