Règlement de comptes. Ce matin, dans "L'heure des pros" sur CNews, Pascal Praud a ouvert son émission en chargeant frontalement sa consoeur de France Inter, Sonia Devillers. Hier, la journaliste du service public avait visé l'ex-figure du "20 Heures" de TF1 et aujourd'hui visage de CNews, Laurence Ferrari, dans son billet quotidien au sein de la matinale de France Inter. Elle avait notamment pointé du doigt son arrivée à l'antenne d'Europe 1, alors que cette station traverse une grave crise.
"Hier, madame Sonia Devillers, éditorialiste à France Inter, a expliqué que Laurence Ferrari rejoignait Europe 1 parce qu'elle n'avait pas fait grève lorsqu'en 2016, la rédaction d'iTELE avait cessé le travail. 'Elle est récompensée', a expliqué madame Devillers", a commencé Pascal Praud. Et de lancer : "Il n'est pas venu à l'esprit de madame Devillers que Laurence Ferrari a commencé sa carrière à Europe 1, qu'elle y fut reporter, qu'elle fait ce métier depuis 1988, qu'elle a présenté le journal de '20 Heures' sur TF1 et qu'elle a animé entre autres le débat de la présidentielle en 2007. Qu'elle a du succès du CNews, etc.".
Selon le présentateur de la chaîne info, "si un homme avait dit pareil infamie", "les ligues féministes le taxeraient de sexiste, de misogynie ou de machisme". "Madame Devillers travaille à France Inter. Elle est payée par nos impôts. Cela lui donne tous les droits, y compris insulter, mépriser, déprécier une consoeur", s'est plaint Pascal Praud.
Il a ensuite évoqué la Une de "Libération" de ce matin qui compare la chaîne CNews au parti de Marine Le Pen, le Rassemblement national, avec pour titre : "Le spectre de la bande FN". "Le journal 'Libération' est à la presse française ce que le Titanic est à la navigation de plaisance. Ce matin, ce titre de presse explique qu'Europe 1 deviendra radio FN puisque CNews l'est déjà", a présenté Pascal Praud. Et de poursuivre : "Ces attaques contre notre chaîne ou ses incarnations illustrent la place que CNews a pris dans le PAF. Une parole libre. Un ton nouveau. Des personnalités différentes. Clivantes. Diverses. Ils nourrissent le débat contradictoire, loin du politiquement correct, de l'esprit de chapelle ou du prêt-à-penser".
"Depuis des mois, je pense que ceux qui nous attaquent sont nos meilleurs attachés de presse", a repris l'animateur de "L'heure des pros". Et de conclure solennellement : "Je n'irai pas ce matin jusqu'à remercier 'Libération' et madame Devillers parce que je connais leur malhonnêteté intellectuelle. Je sais leur intolérance congénitale. Je devine leur idéologie politique. Je ne les remercie pas, non. Je sais qu'ils servent paradoxalement notre chaîne. Les chiens aboient. La caravane passe". puremedias.com vous propose de visionner la séquence.