Ils ne partiront pas en vacances ensemble. Dans une interview accordée ce lundi au "Figaro", Serge Nedjar, le directeur général de CNews, évoque les relations de sa chaîne avec le Conseil supérieur de l'audiovisuel, devenu depuis le 1er janvier l'Arcom (Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique) et toujours dirigé par Roch-Olivier Maistre. Serge Nedjar s'étonne ainsi de l'attention toute particulière que porte selon lui le gendarme de l'audiovisuel au canal 16, régulièrement épinglé pour divers manquements, dont le non-respect du pluralisme "Nous sommes flattés d'être à ce point scrutés à la loupe. Le CSA n'accorde pas autant d'attention aux autres chaînes. Il nous réserve visiblement le meilleur", résume le dirigeant qui qualifie les relations entre les deux parties de "courtoises".
Mais la courtoisie n'empêche pas la franchise. "Nous suivons à la lettre les recommandations du régulateur. Nous ne comprenons pas toujours ses décisions. En cinq ans, il n'y a jamais eu un seul manquement au temps de parole. Et pourtant, nous avons reçu régulièrement des mises en garde préventives", souligne Serge Nedjar, en référence notamment à la mise en demeure du mois dernier, qui faisait suite à une précédente mise en garde.
Et le boss de CNews de poursuivre : "Cette surveillance appuyée est parfaitement légale. Je la trouve néanmoins souvent injustifiée. Au-delà du CSA, le succès de CNews dérange". Malgré les tensions, Serge Nedjar n'imagine pas que l'Arcom refusera le renouvellement de la convention de sa chaîne prévu en 2025.
Par ailleurs, la chaîne du groupe Canal+ se félicite aujourd'hui de ses résultats financiers avec le recrutement de "90 nouveaux annonceurs". "L'équilibre financier sera atteint en 2022. Pour la première fois de notre histoire, nous avons été bénéficiaires entre octobre et décembre. Le chiffre d'affaires de CNews a quasiment doublé en un an", s'enthousiasme Serge Nejdar, mettant en exergue les "plus de trois heures" de publicité diffusées chaque jour sur la chaîne info.