C'est une séquence qu'on ne pourra officiellement plus voir circuler sur les réseaux sociaux. Dans un message publié ce week-end, la chaîne BFM DICI, qui est la déclinaison locale de BFMTV dans les Alpes du sud et les Alpes de Haute-Provence, a annoncé avoir supprimé une séquence controversée. "Nous avons décidé de supprimer la vidéo reprenant le passage sur notre antenne de Maria Cloarec, infirmière, et de Pascal, chirurgien libéral, tous deux membres du collectif soignant 05, en raison de la tenue de plusieurs propos mensongers et de fausses informations", a tweeté la chaîne.
La séquence mise en cause remonte à jeudi dernier et à la présence en plateau dans l'émission "Bonsoir dici" de ces deux soignants, qui se sont exprimés sur le nombre de malades hospitalisés après avoir été infectés par le COVID-19 et sur la dangerosité supposée des vaccins à ARN messager.
L'infirmière Maria Cloarec s'est notamment étonnée du déclenchement du plan blanc en région Provence-Alpes-Côte d'Azur, synonyme d'ouverture de lits supplémentaires dans les services de réanimation. "On se demande où sont les patients COVID qui soi-disant sont supposés submerger nos services. J'invite tous les journalistes à appeler les directions des hôpitaux pour demander combien de patients occupent ces services", a-t-elle ironisé.
Son collègue chirurgien Pascal A. - qui n'a pas souhaité donner son nom de famille lors de son intervention - a pointé de son côté le "manque de recul" sur les vaccins à ARN messager. "L'ARN messager injecté chez le rat, atteint des organes critiques, comme le cerveau, le coeur, les gonades et notamment les ovaires", a certifié le médecin.
Après avoir supprimé la séquence, BFMTV a publié sur son site un article de debunkage sur les propos tenus. Pour souligner notamment que "43 patients sont toujours hospitalisés pour une infection au Covid-19 dans les hôpitaux des Alpes-de-Haute-Provence". Concernant la présence de protéines dites Spike dans les organes des rats, la chaîne info rappelle que les essais cliniques sur ces rongeurs ont été faits avec des doses volontairement trop élevées. "Ces essais cliniques ont pour objectif de tester les réactions à des doses trop élevées, pour évaluer les dégâts possibles. Et à bien ajuster la dose pour les futures injections, pour les humains", peut-on lire. "Nous tenons à présenter nos excuses aux téléspectateurs et internautes qui ont pu être influencés par ces fausses informations", conclut l'article de BFMTV.