
Un dernier bêtisier avant de rendre définitivement l'antenne. Lancée en 2016, BFM Paris, devenue BFM Paris Île-de-France, affiche désormais un bandeau indiquant la fin de son aventure depuis le vendredi 14 mars, 20h. "Tous les contenus d’info locale franciliennes resteront à retrouver sur bfmtv.com“, annonce la chaîne, dont le projet de fermeture avait été dévoilé en décembre dernier. L'ensemble de la rédaction s'est rendu sur le plateau pour entourer la présentatrice Alexia Elizabeth, forcément chamboulée, et qui a tenu à remercier les téléspectateurs pour leur fidélité au cours de ces neuf années. "C'est un grand moment d'émotion pour tout le monde autour de ce plateau. On va se laisser sur un bêtisier parce qu'il vaut mieux se quitter en riant un petit peu", a-t-elle prononcé sous les applaudissements, avant de lancer les images des moments forts survenus sur le canal 30 de la TNT. Des adieux que Puremédias vous propose de découvrir dans la vidéo ci-dessous :
Le sort de BFM Paris Île-de-France était scellé depuis plusieurs mois et une officialisation en comité social et économique (CSE) par Nicolas de Tavernost, vice-président de la branche média de CMA CGM, et Jean-Philippe Baille, directeur général délégué à l'information de BFMTV et RMC. La fermeture était en effet inéluctable après le constat alarmant d'un déficit généré par cette antenne et la reconnaissance d'une incapacité à atteindre un équilibre économique durable. Car, si les 9 autres chaînes locales du groupe "cumulent entre 4 et 6 millions d'euros de pertes", selon "La lettre", BFM Paris Île-de-France "a perdu (à elle seule) deux à trois millions d'euros par an depuis son lancement par Patrick Drahi et Alain Weill" en 2016. La chaîne employait 27 journalistes en CDI et 5 collaborateurs au sein de la régie publicitaire fin 2024 et le groupe Altice Media avait fait savoir qu'elle favoriserait "la mobilité interne" et procéderait au reclassement de ses salariés. Ce coup fatal avait également convaincu Philippe Antoine, directeur général des antennes locales estampillées BFM Régions, de quitter le groupe le mardi 3 décembre 2024.

Cette annonce mal vécue en interne, "qui a laissé les salariés de BFM Paris Île-de-France abasourdis", avait mis en rogne les syndicats du groupe. Dans un communiqué commun publié dans la soirée du 11 décembre, le Syndicat national des journalistes (SNJ) et la CGT RMC BFM avaient dénoncé "le mépris de la direction", à qui ils reprochent de ne pas avoir joué franc jeu. "'On conserve le local', assurait Nicolas de Tavernost face au CSE le 10 décembre. Trente secondes après, il annonçait la fermeture de BFM Paris Île-de-France (...) La fermeture de la chaîne avait été démentie après la parution d'un article de presse du 28 novembre. Moins de 15 jours après, le sort de la chaîne est désormais scellé", résumaient les syndicats, qui s'interrogeaient quant à l'avenir de BFM DICI, BFM Grand Littoral et BFM Toulon Var. Nicolas de Tavernost avait alors voulu se montrer rassurant en promettant qu'il n'y aura "aucune autre fermeture" après celle de BFM Paris.