Un nouveau départ pour Coyote Conseil. La société de production créée en 1989 par Christophe Dechavanne s'associe au studio Sixtine Création, qui a fait l'acquisition de 51% de son capital, comme l'annonce l'animateur-producteur dans une interview accordée à nos confrères d'"Ecran Total". Fondé en 2007, Sixtine est spécialisé dans la production de contenus digitaux pour les entreprises : son cofondateur, Jonathan Fenet, est désormais le directeur général de Coyote et Christophe Dechavanne en est toujours le président. "Le but est de créer des synergies entre les deux entreprises. Elles vont se mettre en place progressivement. Nous avons une passion commune pour le contenu", analyse le dirigeant, qui a récemment retrouvé ses habits d'animateur sur C8 à la tête du jeu "A prendre ou à laisser".
"Notre association est très complémentaire, poursuit Christophe Dechavanne. Elle va nous permettre d'étendre nos expertises et de couvrir un spectre plus large sur la création audiovisuelle. Cela correspond à la réalité du marché. (...) Je préfère largement ça plutôt que de m'unir à un groupe anglais ou américain, ou à une grosse boîte qui va placer un surveillant général au-dessus de ma tête toute la journée et ne s'intéresser qu'à son retour sur investissement".
Cette association avec Sixtine se concrétise alors que Coyote développe de nombreux projets, notamment pour le service public : un retour de "A vous de trouver le coupable", mais cette fois en prime time ; un divertissement dont le nom de code est "Les enfants de la République" et, dans le privé, "quatre numéros d'un programme destiné à TF1".
A l'international, Coyote souligne avoir vendu le format "The Date" à "un grand network américain". Christophe Dechavanne annonce également sa volonté de relancer la branche fictions de Coyote avec notamment l'adaptation du livre de la journaliste Nathalie Lévy, "Courage au coeur et sac à dos", qui prendra la forme d'un unitaire.
"Le métier est beaucoup plus difficile qu'avant, tout simplement parce qu'on donne moins d'argent pour fabriquer nos émissions. Les budgets ont baissé de 30%, voire 40% par rapport à il y a quelques années. Quand vous avez une grande exigence artistique comme c'est le cas chez nous, les marges deviennent très compliquées", conclut Christophe Dechavanne, qui n'a rien perdu de son envie de continuer à faire de l'antenne : "J'aimerais vraiment revenir au talk-show", confie-t-il.