Huit ans de traversée du désert ou presque. En 2004, "Sex and the City" s'est arrêté après six saisons de succès. La série est aujourd'hui encore un phénomène et même si son nom n'est pas aussi connu que celui des quatre héroïnes, elle a fait de David Eigenberg un visage familier pour des dizaines de millions de téléspectateurs à travers le monde. Dans le rôle de Steve, il a formé avec Miranda l'un des couples phares de la série, mais depuis, à part reprendre son rôle dans les deux films adaptés de la série, il a connu une période difficile.
Au générique de la nouvelle série "Chicago Fire" depuis la rentrée 2012, l'acteur a enchaîné les petits rôles dans des épisodes de séries policières comme "Monk", "Les Experts", "Castle" ou encore "NCIS", "Cold Case" et "Esprits criminels". Des rôles qui lui ont permis de survivre mais qui ne lui ont pas permis de tourner la page "Sex and the City". Ce n'est que depuis quelques mois qu'un nouveau rôle important dans "Chicago Fire", série centrée sur deux unités de pompiers créée par Dick Wolf, qu'il voit le bout du tunnel. D'autant qu'elle a été renouvelée pour une deuxième saison.
Actuellement à Monaco pour assurer la promotion de cette nouvelle série dans le cadre du Festival de télévision, l'acteur a d'abord évoqué le fait qu'il reste toujours associé au personnage de Steve. Mais pour lui, ça n'a que du bon. "C'est un cadeau, vraiment. J'ai presque 50 ans, et quand j'ai commencé Sex and the City, j'avais passé 15 ans à vivre de petits boulots. J'ai été charpentier, homme à tout faire, j'ai fait tellement de choses avant de trouver ce rôle", a-t-il expliqué pour évoquer ses débuts.
Mais la suite a été plus compliquée. "J'ai un profil particulier, je ne suis pas un sex symbol mais je n'ai pas un physique assez atypique pour être vraiment casté dans des rôles très profonds. Je ne rentre pas les cases de beaucoup de séries. Je n'ai pas les épaules pour porter une série, par exemple, même si je suis très bon pour suivre quelqu'un qui mène. Du coup, j'ai eu une période difficile après Sex and the City. Ca a été très dur, financièrement. On perd confiance. On espère que, quand on a connu un peu de succès - je ne parle pas de notoriété, juste de succès - et qu'on a travaillé longtemps dans ce milieu, on sera au moins traité avec politesse et les gens du métier nous diront bonjour. Mais ce n'est pas toujours le cas. Ils ont parfois peur qu'on les colle comme des sangsues, c'est fou !", a-t-il ajouté.