Une analyse qui n'a pas plu au principal intéressé. David Rachline, maire de Fréjus et vice-président du Rassemblement national, a annoncé dans un communiqué de presse sa volonté de porter plainte contre le chroniqueur de "Quotidien" Jean-Michel Aphatie. Ce dernier a consacré son "bilan de la semaine", ré-intitulé "naufrage de la semaine" le vendredi 10 novembre sur TMC, à un livre-enquête intitulé "Les rapaces" qui détaille les deux années d'enquête de son autrice au coeur de la gestion de la ville de la Côte-d'Azur par son maire, proche de Marine Le Pen.
Dans un communiqué publié par la mairie de Fréjus, David Rachline dénonce l'usage de l'ouvrage comme base pour la chronique du chroniqueur politique. Il estime qu'il "n'a procédé à aucune vérification, aucune enquête et (...) répète avec l'art et l'aisance du perroquet les dernières accusations grotesques". Pour cette raison, il dit être victime de diffamation et assure qu'une procédure judiciaire sera engagée contre Jean-Michel Apathie. Il rappelle encore avoir été réélu dès le premier tour des élections municipales de 2020 "à défaut de plaire aux journalistes bobos subventionnés de 'Quotidien'".
Celui qui est aussi conseiller régional en Provence-Alpes-Côte d'Azur précise que le livre est selon lui "rempli d'ignominies, de propos diffamatoires et calomnieux, de fausses anecdotes, de faits inventés de toutes pièces, de caricatures ridicules". L'élu RN taxe la journaliste de "L'Obs" Camille Vigogne Le Coat, auteure du livre, de "militante d'extrême gauche". "Le livre va d'ailleurs faire l'objet de poursuites judiciaires et la justice condamnera ses protagonistes", poursuit le communiqué.
Durant sa chronique, celui qui a intégré l'équipe de "Quotidien" à la rentrée avait précisé que "des menaces de plaintes" pesaient déjà sur l'ouvrage de Camille Vigogne Le Coat et ses intervenants. Il évoquait les soirées alcoolisées et les propos antisémites de l'élu, estimant que l'ouvrage était "dangereux pour le Rassemblement national" avant de conseiller aux téléspectateurs de le lire : "Je n'ai jamais lu un livre politique comme ça", avait-il assuré.