Un premier débat réussi. Hier soir, pour la première fois de l'histoire de la Ve République, TF1 organisait un débat entre candidats à la présidentielle avant le premier tour. Mais s'ils seront onze en lice le 23 avril prochain, seuls les cinq favoris des sondages étaient invités hier sur la Une : Marine Le Pen, Emmanuel Macron, François Fillon, Jean-Luc Mélenchon et Benoît Hamon. Malgré un appel au boycott de Nicolas Dupont-Aignan, débouté par le Conseil d'Etat de sa tentative d'interdiction, ce débat a réuni 9,8 millions de téléspectateurs jusqu'à 0h25, selon Médiamétrie, soit 47,9% du public, permettant à TF1 d'enregistrer sa deuxième meilleure audience de l'année.
Mais si les cinq favoris des sondages étaient présents, tous n'étaient pas totalement d'accord avec le fonctionnement de ce débat sans la totalité des candidats au premier tour et n'ont pas hésité à le faire savoir. Ainsi, premier présidentiable à prendre la parole ce lundi, François Fillon a attaqué d'emblée en critiquant la décision de TF1. "On est 11 candidats à l'élection présidentielle, il y en a 5 ici. Ca pose une question démocratique. Je sais que le sondages ont grande vertu pour les commentateurs mais, avec cette règle-là, je n'aurais pas pu participer à la primaire de la droite et du centre", a lancé celui qui avait été la surprise de cette élection en novembre dernier.
Dans la foulée, Emmanuel Macron a abondé dans son sens, rappelant que son parcours n'était pas non plus "écrit". Enfin, Marine Le Pen a enfoncé le clou en appelant la chaîne à organiser un nouveau débat d'ici le 23 avril. "Puisqu'une majorité de candidats a l'air d'être d'accord, je pense que TF1 pourrait effectivement s'honorer à organiser un débat dans les mêmes conditions que celui qui est organisé ce soir avec les six candidats qui ne sont pas précisément présents ce soir", a déclaré la candidate du Front national. Des attaques auxquelles Gilles Bouleau et Anne-Claire Coudray n'ont pas répondu, préférant laisser le débat s'installer. puremedias.com vous propose de découvrir les critiques des candidats sur l'organisation du débat.