Dès sa descente de l'hélicoptère qui l'a conduit à la base militaire de Villacoublay, où il été accueilli par François Hollande, Didier François n'a pas caché sa joie d'être de retour en France. Le journaliste d'Europe 1 a été libéré hier après plus de 10 mois de détention en Syrie avec trois autres confrères : Edouard Elias, Nicolas Hénin et Pierre Torres.
La joie du journaliste, immortalisée par une très jolie photo de l'AFP, a ravi les personnes présentes sur le tarmac. Après avoir glissé quelques mots au nom de ses compagnons devant les caméras de télévision, Didier François s'est plus longuement exprimé au micro de sa radio. "C'est un immense moment de bonheur et de soulagement, après 10 mois de captivité, de revoir le ciel dont nous avons été très longtemps privés", a déclaré le journaliste en direct.
"Les gens ont travaillé pour nous de manière incroyable. La solidarité des Français a été formidable, a-t-il ajouté. Il y a d'autres pays où ça ne se passe pas comme ça. Des pays qui ne font pas ces efforts. Sentir cet élan de solidarité, de la rédaction mais aussi de gens que je ne connaissais pas, nous a donné confiance. Quand on était enchaînés, parfois dans des conditions violentes, on se rattachait à cet élan".
"Au départ on était à l'isolement total. Ca a été un trou noir de 10 mois et demi. Quand Nicolas et Pierre se sont fait capturer et ont été mis dans la même cellule, ils nous ont dit que la radio été mobilisée, ce dont je ne doutais pas. De temps en temps, on avait des bribes. On a su par un gardien que nos photos avaient été mises sur la mairie de Paris et que nos parents étaient passés à la télévision."
"On sait qu'en France on abandonne pas ses compatriotes. Ca donne une force, une conviction. A partir de là, on a qu'une seule chose à faire : tenir", a-t-il expliqué, indiquant avoir connu des conditions "rudes" de détention et avoir passé 10 mois dans des sous sols "sans voir le jour" et un mois et demi "attachés les uns aux autres". A la fin de son témoignage, Didier François a expliqué ne pas regretter de s'être rendu en Syrie. "Un choix journalistique", qu'il continue de défendre, même après ses 300 jours de captivité.
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