Elle analyse la couverture médiatique du mouvement des Gilets jaunes. Ce mercredi, Elisabeth Quin était l'invitée du "Buzz TV" du site de "TV Mag". Au cours de cette émission, la présentatrice a été interrogée sur les différences de traitement concernant le mouvement des Gilets jaunes entre son émission "28 Minutes" sur Arte et la chaîne d'information en continu BFMTV.
Pour la journaliste, il y a deux mondes entre sa chaîne et celle du groupe Altice. "BFMTV est un robinet d'images. On pourrait gloser pendant des heures sur le rôle de BFMTV, notamment dans la crise des Gilets jaunes. La chaîne prétend apporter une analyse et en même temps est un acteur qui a besoin des Gilets jaunes pour renforcer son audience", a-t-elle débuté, avant de lâcher : "BFMTV est dans une espèce de rôle incroyablement pervers par rapport à ça. Ce n'est pas du tout notre métier (à '28 Minutes', ndlr). On n'est pas un robinet d'images. On est une émission de débat."
Elisabeth Quin a ainsi pointé du doigt "l'espèce de surenchère folle d'images" sur BFMTV qui "alimente l'hystérisation" autour de la crise des Gilets jaunes. "Il y a eu quelque chose d'assez univoque dans le traitement, au niveau du fond", a ajouté la présentatrice d'Arte, estimant qu'il y a "un système très pervers" où "BFMTV a besoin des Gilets jaunes autant qu'ils ont besoin de BFMTV". Elle a conclu : "BFMTV est devenu un acteur de ce mouvement. C'est trop facile de dire : 'Nous nous contentons d'observer'. Ils sont acteurs pour des raisons économiques."