Le Rassemblement national prend pour cible le JT de TF1. Dans son viseur, un reportage diffusé hier dans le "20 Heures" d'Anne-Claire Coudray qui évoquait l'affaire des "emplois fictifs au RN". Dimanche matin, le "JDD" a révélé le contenu d'un rapport d'enquête établi par les policiers de l'Office central de la lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales. Dans celui-ci, les enquêteurs affirment que le parti RN - anciennement Front national - a mis en place, "par l'intermédiaire de ses cadres et dirigeants", "un système organisé frauduleux de détournement des fonds européens à son profit, par le biais d'emplois fictifs d'assistants parlementaires". Dans cette enquête ouverte en 2015, environ 25 élus et assistants, dont Marine Le Pen, son père, et des hauts responsables du parti, sont soupçonnés, tandis que le Parlement européen a estimé son préjudice à 6,8 millions d'euros entre 2009 et 2017.
Dans son reportage sur cette affaire hier, le JT de TF1 évoquait notamment le cas du garde du corps de Marine Le Pen, recruté comme "assistant parlementaire". "Thierry Légier était payé 9.000 euros brut par mois pour 85 heures mensuelles", affirmait le JT de la Une hier, rediffusant ensuite la défense de la cheffe du RN sur ce point précis de l'enquête, développée lors d'une interview sur TF1 en janvier 2017, sur le plateau d'Anne-Claire Coudray.
Marine Le Pen a tenu à réagir sur Twitter dès hier soir à la diffusion de ce reportage, traitant TF1 de "menteurs" et de "manipulateurs". "Jamais un garde du corps n'a touché 9.000 euros par mois. L'instruction a constaté qu'ils ont été versés au tiers payant, créancier sur le Parlement. Votre désir de nuire vous fait perdre la tête et tout sens de la déontologie", a écrit la patronne du Rassemblement national sur le célèbre réseau social, signant "MLP", pour bien signifier qu'elle a personnellement écrit ce message.
Invité ce matin de la matinale de France Inter, Jordan Bardella, vice-président du RN, en a remis une couche, suite à une question sur le sujet de Léa Salamé. "Lorsque TF1 hier indique que le garde du corps de Marine Le Pen était payé 9.000 euros, c'est un mensonge ! Ce n'est pas vrai. Ce sont des techniques de manipulation. Ces 9.000 euros en question ont été versés au tiers payant que le garde du corps de Marine Le Pen n'a jamais touché", a commenté le candidat RN aux régionales en Ile-de-France, affirmant au passage que Thierry Légier a bien été "assistant parlementaire". puremedias.com vous propose de revoir cette séquence de France Inter.
Contactée par puremedias.com, la direction de l'information de TF1 n'a pas souhaité faire de commentaires.