Un bad buzz et un gros flop. Le mois dernier, Eric et Quentin dévoilaient dans les salles "Bad Buzz", premier long-métrage dont ils sont les héros. Derrière la caméra, Stéphane Kazandjian, réalisateur des comédies "Sexy Boys", "Modern Love" et "Moi, Michel G, milliardaire, maître du monde". Mais malgré une présence dans 272 salles de l'Hexagone, et la notoriété des deux humoristes présents chaque soir dans "Quotidien" sur TMC, le film n'a pas trouvé son public.
En première semaine, seuls 41.500 spectateurs se sont ainsi précipités dans les salles obscures pour découvrir le film. En deuxième - et dernière - semaine, ils n'étaient plus que 7.800, pour un cumul de 49.300 entrées. L'accueil critique n'a pas été plus enthousiasmant : selon Allociné, la moyenne des critiques presse s'élève à 1,6 sur 5, tandis que les spectateurs ont été plus sévères encore. Sur 68 critiques postées par les internautes, la note moyenne s'élève à 1,1 sur 5.
Mais, interrogés par "Technikart", Eric et Quentin se disent malgré tout "fiers" de leur film, "trash et transgressif". "Maintenant que le film est terminé et sorti, on est fier d'avoir tenu cette ligne-là", assure Eric Metzger, persuadé que "c'est parce qu'il a une portée sociologique, et même politique, qu'il a été si mal accueilli" et que "ceux qui n'ont pas aimé le film ne l'ont même pas vu".
De son côté, son acolyte regrette l'uniformisation des comédies françaises. "C'est devenu très compliqué de faire des comédies qui ne sont ni lisses ni tendres. Dès que tu t'y essaies, tu te retrouves avec des gens qui se disent scandalisés", ajoute ainsi Quentin Margot, conscient que "si le but est de faire 6 millions d'entrées, il faut faire des comédies familiales".
Pour l'heure, un deuxième projet de film n'est pas à l'ordre du jour, selon les deux trublions de "Quotidien", mais Eric et Quentin ne sont pour autant pas traumatisés par l'expérience, et relativisent l'ampleur du flop. "'Bad Buzz' est un film modeste de toute façon, pas un accident industriel", rappelle ainsi Quentin, au sujet de ce projet produit pour 5 millions d'euros. "On en retiendra qu'on ne s'est pas lissé pour faire des entrées", poursuit Eric, qui ose espérer que "tout ce bad buzz rendra peut-être le film culte".