Les réactions à l'annonce de la fin de l'émission "Ca se dispute" sur i-TELE ont été nombreuses.
Eric Zemmour© Abaca
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Les réactions à l'annonce de la fin de "Ca se dispute" sur iTELE n'ont pas tardé. Hier soir, la chaîne d'information du groupe Canal+ a annoncé que son émission emblématique dans laquelle intervenait Eric Zemmour et Nicolas Domenach ne reviendrait pas en janvier 2015.
"Nous sommes très soucieux de respecter la liberté d'expression. Et nous avons défendu celle d'Eric (Zemmour, ndlr) pendant plus de dix ans, pour que ses idées soient prises en compte, contredites et débattues. Mais aujourd'hui, on a l'impression que c'est lui qui fixe les règles et de quoi on parle. On a de moins en moins le sentiment qu'on peut débattre. Le dialogue est devenu de plus en plus difficile, voire impossible. On a l'impression qu'il se parle à lui-même et à son public" a expliqué hier la patronne de iTELE, Céline Pigalle, au Monde. Et d'ajouter : "On a tout fait pour aller jusqu'au bout, en écoutant Eric, mais là, on était au bout". "On prend nos responsabilités".
Quoiqu'il en soit, les réactions politiques n'ont pas tardé. Marine Le Pen a ainsi rapidement dénoncé une "censure détestable" sur Twitter.
Le compagnon de la présidente du Front national, Louis Aliot, a pour sa part annoncé qu'il allait boycotter iTELE, précisant qu'il annulait sa participation à la matinale de la chaîne info le 7 janvier prochain. Le vice-président du FN a même changé la photo visible sur son compte pour la remplacer par un logo de la chaîne d'information barré d'un trait rouge.
Le député UMP Eric Ciotti a quant à lui estimé que le départ d'Eric Zemmour n'était pas une "bonne nouvelle pour la démocratie".
De son côté, le contradicteur d'Eric Zemmour dans "Ca se dispute", Nicolas Domenach, a fait part de sa "tristesse".
Le patron de "Médiapart",
Edwy Plenel a pour sa part approuvé la décision de iTELE concernant Eric Zemmour.
SOS Racisme a salué sur Twitter l'éviction du polémiste.
Et l'association de demander à RTL, autre employeur d'Eric Zemmour, d'imiter la décision de iTELE.
Le rédacteur en chef du "Figaro Magazine", dans lequel Eric Zemmour publie chaque semaine un éditorial, a pour sa part mis en avant le principe de liberté d'expression.