Coup pour coup. Eric Zemmour s'en est pris directement au Conseil Représentatif des Associations Noires, hier soir sur i-TELE. En début de semaine, le CRAN a annoncé avoir saisi le CSA après un billet du sulfureux chroniqueur, diffusé sur RTL le 6 mai dernier, "appelant implicitement à une politique de purification ethnique". Le mouvement a demandé à la station de "congédier" le journaliste.
Dans l'émission "Ca se dispute", Eric Zemmour a persisté et signé, assumant le fond de sa chronique. "En réécoutant comme ça, je n'aurais pas changé un mot", a-t-il affirmé avant de cibler l'association. "Le CRAN demande à RTL de me virer, au CSA de faire pression sur RTL et à la ministre de la Culture de faire pression sur RTL. Ca a un nom ça, ça s'appelle du maccarthysme. Vous savez Mac Carthy, ce sénateur américain d'extrême droite qui, dans les années 50, interdisait professionnellement les gens qu'il estimait communistes, à Hollywood et ailleurs", a dénoncé le chroniqueur qui a ensuite remis en cause l'existence même du CRAN.
"Vous savez ce que ce va dire CRAN : Conseil Représentatif des Associations Noires. Mois si demain je créais un CRAB pour les associations blanches, on verrait rouge et on aurait raison. Je n'ai jamais compris comment on avait toléré la création d'un tel organisme", a lancé Eric Zemmour avant d'être encore plus clair. Le CRAN regroupe toutes ces associations qui vivent grassement des subventions publiques et que Manuel Valls, qui est à la recherche d'économies, ferait bien de supprimer. J'estime ça scandaleux qu'il vivent avec nos impôts mais ça fait des décennies et ce ne sont pas les seuls", a-t-il ajouté.
Enfin Eric Zemmour s'en est pris plus directement à Louis-Georges Tin, le patron du CRAN. "Cet homme est très intéressant car il est à la confluence de deux lobbys. Le lobby gay et le lobby anti-raciste. C'est un homme qui a écrit un livre pour expliquer qu'il faut détruire la norme hétérosexuelle. Et il a écrit un autre livre qui réclame que la France paye des réparations à tous les pays antillais pour la traite négrière. (...) Voilà qui est cette personne qui m'attaque aujourd'hui", a-t-il lancé avant de revenir plus en détails sur sa chronique qui avait fait polémique.
Sur RTL, Eric Zemmour avait été virulent : "Seules les sociétés homogènes comme le Japon, ayant refusé de longue date l'immigration de masse, et protégées par des barrières naturelles, si elles n'ignorent nullement les trafics de mafia, échappent à cette violence de la rue. Notre territoire, privé de la protection de ses anciennes frontières, renoue dans les villes, mais aussi dans les campagnes, avec les grandes razzias, les pillages d'autrefois, les Normands, les Huns, les Arabes. Les grandes invasions d'après la chute de Rome sont désormais remplacées par des bandes de Tchétchènes, de Roms, de Kosovars, de Maghrébins, d'Africains, qui dévalisent, violentent ou dépouillent. Une population française sidérée et prostrée crie sa fureur, mais celle-ci se perd dans le vide intersidéral des statistiques".
Le CRAN s'est dit "absolument stupéfait par la violence de ce délire xénophobe, qui plonge dans une vision hallucinée et pathologique du monde". Ce n'est pas la première fois qu'Eric Zemmour est visé par des associations après ses chroniques sur RTL. En 2011, après sa condamnation pour provocation à a haine raciale, RTL avait demandé à son chroniqueur de "veiller au respect des valeurs humanistes de la station".