C'est non. Hier, après la confirmation de l'interdiction d'entrée sur le territoire ukrainien de Yulia Samoilova, la candidate russe à l'Eurovision 2017, l'UER a offert une alternative à la Russie. L'organisation à la tête du concours de chant européen a en effet proposé à la chaîne russe Channel One que l'artiste participe bel et bien au concours mais sans mettre un pied en Ukraine, en proposant sa prestation via satellite.
"Nous trouvons que cette proposition est étrange et nous la rejetons. Ca contredit complètement l'essence-même de l'événement", a déclaré un porte-parole de la chaîne à l'agence Tass, reprise par la BBC. La Russie refuse donc ce qui aurait été une première dans l'histoire de l'Eurovision, où aucun artiste ne s'est jamais produit à distance.
Cette proposition avait été émise par l'UER après l'annonce de l'interdiction d'entrée sur le territoire ukrainien de la candidate russe, Yulia Samoilova. "Il est impératif que l'Eurovision reste détaché de la politique. Etant donné les circonstances entourant l'interdiction d'entrée sur le territoire de Yulia, nous avons jugé important de proposer une solution qui dépasse ces questions", expliquait hier Jon Ola, qui supervise le concours pour l'UER.
L'UER continue de discuter avec l'Ukraine et espère faire changer le pays d'avis, afin de respecter le thème de cette édition 2017, "célébrer la diversité". Mais si le pays ne fait pas marche-arrière, la Russie ne devrait pas diffuser le concours cette année, et enverrait alors Yulia Samoilova le représenter en 2018, quel que soit le pays qui accueillera alors l'Eurovision.