Après le coup de gueule, la réponse de la ministre. Mardi soir sur RTL, Fleur Pellerin a tenté de rassurer Luc Besson, inquiet de ne pas pouvoir tourner son prochain film en France pour des raisons fiscales. "Je ne fais pas de la réglementation ou de la législation pour des cas particuliers mais en revanche je réfléchis de manière générale à l'attractivité du territoire français (...) C'est un sujet de loi de finance donc les arbitrages seront rendus au début du mois d'octobre", a-t-elle expliqué au micro de Marc-Olivier Fogiel. En clair, le cadre général fiscal pour le tournage des films sur le territoire français pourrait être corrigé à cette occasion.
La veille, le réalisateur s'était plaint du système de crédit d'impôts en France qui allait probablement lui empêcher de tourner dans l'Hexagone son prochain blockbuster à très gros budget, 170 millions d'euros. "Il y a un tout petit problème qui s'appelle les crédits d'impôt. En France pour les films français, ils sont de 20% et pour les films étrangers de 30%. Le seul problème, c'est que je suis un film français en langue anglaise, donc j'ai le droit à zéro en tant que film français. Et en tant que film étranger, j'ai droit à zéro aussi parce que le producteur est français !", a-t-il regretté. Manque à gagner pour le réalisateur, 15 à 20 millions d'euros.
Le scénariste a expliqué sur RTL que si le long-métrage se tourne en Hongrie, il récupèrerait à peu près 35 à 40% du budget global du film. "Ca fait une différence de 15 à 20 millions d'euros. C'est difficile, je suis patriote, mais 15 à 20 millions d'euros ça commence à faire un peu lourd", a-t-il prévenu. S'il est contraint de tourner hors de France, il estime la perte de 30 à 50 millions d'euros pour le cinéma français et 900 emplois.