"Rising Star" restera pour beaucoup le plus gros flop télévisuel de cette année 2014. Lancé en fanfare par M6 après des mois d'auto-promo en boucle sur l'antenne de la chaîne, promettant une révolution du télé-crochet en offrant le vote gratuit aux téléspectateurs, "Rising Star" a signé un démarrage encourageant avant de s'effondrer de semaine en semaine. Pour certains, tout était à jeter. Pour d'autres, dont puremedias.com, tout n'était pas raté dans cette tentative osée.
Et Florent Pagny semble partager cet avis. Le chanteur français, qui a cartonné cette année avec l'album "Vieillir ensemble" et qui s'apprête à reprendre son rôle de coach dans la quatrième saison de "The Voice", dresse en effet un bilan nuancé de l'expérience auprès de Télé Star. "Oui, les talents étaient bons, oui, le programme était réussi", commence ainsi l'interprète de "Savoir aimer". "Mais là où c'était faible, c'était le jury ! Ils ne se sont pas donné les moyens de se payer le jury qu'il fallait pour crédibiliser le concept", tacle ainsi le chanteur... qui ne s'arrête pas en si bon chemin.
"David (Hallyday) et Cathy (Guetta) sont des potes, mais il fallait aller encore plus haut du côté du jury. Moi, en tout cas, c'est ce que je pouvais ressentir. Pas forcément un 'meilleur jury', mais avec plus de crédibilité", ajoute-t-il, avant de s'en prendre à un autre juré, Morgan Serrano, patron du pôle radio du groupe NRJ. "Pourquoi prendre un mec qui est programmateur de radio pour donner son avis sur l'expression d'un artiste ? Lui, son métier va être d'identifier ce qui va être un tube, mais pas de savoir qui est un grand artiste, ou comment il peut devenir un grand artiste. Ca déjà, pour moi, c'est une erreur de casting", assène ainsi Florent Pagny.
Ce problème, "The Voice" n'y est pas confronté selon lui. Et le télé-crochet de TF1 est même en partie responsable des soucis de son concurrent de M6. "C'est là où 'The Voice' a mis la barre haute : en se disant qu'il fallait avant tout, pour que le programme marche, des coachs crédibles", conclut-il.