Tout doit disparaître ? Dans une interview au Figaro, Vincent Meslet, patron de France 2, remet les pendules à l'heure après les nombreuses rumeurs autour de ses stars de l'antenne. "Les animateurs ne sont pas propriétaires de leur case ou de la politique éditoriale de la chaîne, martèle-t-il. Il faut faire bouger les choses pour se renouveler. Dans ce contexte, la ligne éditoriale prime sur les intérêts particuliers des uns et des autres". Visés, les animateurs installés depuis plusieurs années sur leur case, comme Michel Drucker le dimanche après-midi.
Après les rumeurs de son possible départ, il avait réagi dans la presse, dénonçant la politique de jeunisme de la nouvelle direction de France Télévisions. Mais ses arguments n'ont pas été entendus. Vincent Meslet hausse même le ton : "Faire fuiter des informations dans la presse n'y changera rien. Il n'y a pas de chasse gardée, ni à France 2 ni à France Télévisions (...) Je ne suis pas dupe de la petite musique orchestrée par certains autour du racisme antivieux pour tenter de nous forcer la main dans des négociations". Le voilà prévenu. Le contrat de Michel Drucker arrive à échéance en juin et "nous devrions nous décider sur les conditions de la poursuite de notre relation d'ici un à deux mois", assure Meslet.
Pour Patrick Sébastien, des négociations sont toujours en cours "sur le nombre d'émissions dans l'année et sur sa place dans la grille". Mais il devra sans doute faire évoluer le concept de ses émissions pour "participer au renouvellement du divertissement le samedi soir". Nagui est lui assuré de rempiler, Delphine Ernotte ayant sécurisé l'animateur pour deux ans dès son entrée en fonction.
Quant à Laurent Ruquier "il s'est posé beaucoup de questions et souhaite finalement continuer". Les "modalités" sont en cours de discussion. D'autres chantiers sont en cours, comme les après-midi de France 2 qui vont être revus et corrigés. "Nous cherchons des idées d'émission, de mises en scène, de qualité d'image", explique-t-il. "Toute une histoire" et "Comment ça va bien" pourraient donc disparaître en septembre. Une consultation sera aussi lancée sur les magazines culturels de deuxième partie de soirée.
Vincent Meslet se défend de vouloir faire le grand ménage. "Je ne suis pas venu avec l'idée d'organiser une chasse aux sorcières. Ce qui ne veut pas dire que nous ne mettrons pas de nouvelles émissions à l'antenne et de nouveaux visages", assure-t-il au Figaro. Le patron de France 2 doit faire 10 millions d'euros d'économies en 2016, la plupart des contrats seront donc renégociés à la baisse. "Certains animateurs resteront mais pas forcément aux commandes de la même émission ou alors ils feront évoluer leur programme", prévient-il. Le mercato promet d'être agité.